2020
DOI: 10.25518/1780-4507.18645
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The emergence of agroecological practices on agropastoral dairy farms in the face of changing demand from dairies

Abstract: Description of the subject. Today, the dairy sector is facing economic, social and environmental challenges. Agroecology seems to be one way of meeting those challenges. However, dairy market demand in terms of volume and supply periods may not be in line with an agroecological transition. Breeders must respond to the production conditions fixed by dairies. Objectives. We analyzed to what extent dairy farming practices are changing in two agropastoral territories after a change in the dairy process or supply … Show more

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“…Au Burkina Faso, le lait est principalement produit par des zébus élevés dans des exploitations laitières pastorales et agropastorales, qui possèdent de 5 à 20 vaches laitières et cultivent une superficie comprise entre 2 et plus de 10 hectares (figure 11�1)� Ces exploitations sont principalement des systèmes d'élevage allaitant, où le lait est un produit valorisé pour nourrir la famille et générer des revenus� Les vaches produisent peu de lait (500 à 1 000 litres par lactation)� Elles sont nourries au pâturage et reçoivent très peu de fourrage ou de concentrés alimentaires ; ceux-ci sont fournis principalement à la fin de la saison sèche� Les coûts de production du lait s'élèvent à moins de 0,30 €/l� Une part importante de la production laitière est consommée par la famille, mais la proportion commercialisée augmente à mesure que la demande s'accroît (Vall et al�, 2021)� Traditionnellement, les femmes contrôlent le revenu de la vente du lait sur les marchés de détail locaux, à un prix qui varie selon la saison (0,60 à 0,90 €/l)� Des mini-transformateurs laitiers privés s'installent maintenant, collectant de 200 litres à 1 000 litres par jour� Grâce à un réseau de livraison local (dans un rayon de 50 kilomètres autour des laiteries) assuré par des collecteurs à vélo ou à moto, le lait du matin est livré au transformateur avant 11 heures, sans nécessiter de stockage au froid� Le prix d'achat proposé par ces transformateurs laitiers est inférieur à celui obtenu auprès des opérateurs informels sur les marchés de détail (0,50 €/l) ; en conséquence, la part du lait collecté par les mini-laiteries reste faible (moins de 10 %)� Les transformateurs laitiers tentent de fidéliser leurs fournisseurs en leur promettant un débouché garanti� Cependant, l'augmentation de la collecte est limitée par l'absence de contrats écrits� Pour répondre à la demande croissante, certains producteurs laitiers, souvent issus de zones urbaines, ont intensifié leur production à moindre coût au sein de petites unités de vaches laitières (1 à 5 têtes) ou de mini-fermes laitières (5 à 10 têtes), en procédant à des croisements de vaches logées en stabulation (zébus croisés avec des races laitières exotiques par insémination artificielle)� Le temps de pâturage est réduit et les vaches reçoivent systématiquement des résidus de culture (paille de céréales, fanes de légumineuses) et des aliments concentrés (tourteau de coton, son de maïs)� Le système d'élevage en stabulation permet de recycler une plus grande partie du fumier en engrais� Au sein du ménage, le mari prend souvent le contrôle du lait (Vidal et al�, 2020 ;Vall et al�, 2021)� Pour développer la collecte et améliorer le contrôle de la qualité du lait, le gouvernement burkinabè met en place des centres de collecte affiliés aux transformateurs laitiers� Étant donné que ces derniers n'achètent pas le lait à des prix dépassant 0,50 €/l, ces centres proposent aux producteurs des prix inférieurs pour couvrir leurs frais (0,45 €/l), et sont donc peu attractifs� De nombreux transformateurs laitiers choisissent d'utiliser du lait en poudre importé, moins cher que le lait local, largement disponible, facile à stocker et plus fiable en matière de qualité (Corniaux et al�, 2020)� Les laiteries qui transforment le lait frais local sont confrontées à la double concurrence des transformateurs de produits laitiers en poudre (dont les produits sont moins chers grâce à des matières premières moins onéreuses) et du secteur informel qui absorbe une grande partie du lait frais local (en le vendant directement à de meilleurs prix)� Les transformateurs laitiers luttent pour fournir des produits laitiers locaux (lait, yaourt et lait caillé) à des prix raisonnables aux conso...…”
Section: éTude De Cas Burkinabèunclassified
“…Au Burkina Faso, le lait est principalement produit par des zébus élevés dans des exploitations laitières pastorales et agropastorales, qui possèdent de 5 à 20 vaches laitières et cultivent une superficie comprise entre 2 et plus de 10 hectares (figure 11�1)� Ces exploitations sont principalement des systèmes d'élevage allaitant, où le lait est un produit valorisé pour nourrir la famille et générer des revenus� Les vaches produisent peu de lait (500 à 1 000 litres par lactation)� Elles sont nourries au pâturage et reçoivent très peu de fourrage ou de concentrés alimentaires ; ceux-ci sont fournis principalement à la fin de la saison sèche� Les coûts de production du lait s'élèvent à moins de 0,30 €/l� Une part importante de la production laitière est consommée par la famille, mais la proportion commercialisée augmente à mesure que la demande s'accroît (Vall et al�, 2021)� Traditionnellement, les femmes contrôlent le revenu de la vente du lait sur les marchés de détail locaux, à un prix qui varie selon la saison (0,60 à 0,90 €/l)� Des mini-transformateurs laitiers privés s'installent maintenant, collectant de 200 litres à 1 000 litres par jour� Grâce à un réseau de livraison local (dans un rayon de 50 kilomètres autour des laiteries) assuré par des collecteurs à vélo ou à moto, le lait du matin est livré au transformateur avant 11 heures, sans nécessiter de stockage au froid� Le prix d'achat proposé par ces transformateurs laitiers est inférieur à celui obtenu auprès des opérateurs informels sur les marchés de détail (0,50 €/l) ; en conséquence, la part du lait collecté par les mini-laiteries reste faible (moins de 10 %)� Les transformateurs laitiers tentent de fidéliser leurs fournisseurs en leur promettant un débouché garanti� Cependant, l'augmentation de la collecte est limitée par l'absence de contrats écrits� Pour répondre à la demande croissante, certains producteurs laitiers, souvent issus de zones urbaines, ont intensifié leur production à moindre coût au sein de petites unités de vaches laitières (1 à 5 têtes) ou de mini-fermes laitières (5 à 10 têtes), en procédant à des croisements de vaches logées en stabulation (zébus croisés avec des races laitières exotiques par insémination artificielle)� Le temps de pâturage est réduit et les vaches reçoivent systématiquement des résidus de culture (paille de céréales, fanes de légumineuses) et des aliments concentrés (tourteau de coton, son de maïs)� Le système d'élevage en stabulation permet de recycler une plus grande partie du fumier en engrais� Au sein du ménage, le mari prend souvent le contrôle du lait (Vidal et al�, 2020 ;Vall et al�, 2021)� Pour développer la collecte et améliorer le contrôle de la qualité du lait, le gouvernement burkinabè met en place des centres de collecte affiliés aux transformateurs laitiers� Étant donné que ces derniers n'achètent pas le lait à des prix dépassant 0,50 €/l, ces centres proposent aux producteurs des prix inférieurs pour couvrir leurs frais (0,45 €/l), et sont donc peu attractifs� De nombreux transformateurs laitiers choisissent d'utiliser du lait en poudre importé, moins cher que le lait local, largement disponible, facile à stocker et plus fiable en matière de qualité (Corniaux et al�, 2020)� Les laiteries qui transforment le lait frais local sont confrontées à la double concurrence des transformateurs de produits laitiers en poudre (dont les produits sont moins chers grâce à des matières premières moins onéreuses) et du secteur informel qui absorbe une grande partie du lait frais local (en le vendant directement à de meilleurs prix)� Les transformateurs laitiers luttent pour fournir des produits laitiers locaux (lait, yaourt et lait caillé) à des prix raisonnables aux conso...…”
Section: éTude De Cas Burkinabèunclassified
“…In Burkina Faso, milk is mainly produced by zebu cattle raised on pastoral dairy farms (Pdf) and agro-pastoral dairy farms (APdf), with 5 to 20 dairy cows per farm and a cultivated area between 2 and over 10 ha per farm (Figure 11�1)� These farms are mainly lactating breeding systems, where milk is a valuable product to feed the family and generate income� Cows yield little milk (500 to 1,000 L/lactation)� They are pasture fed and are given very little fodder or feed concentrates; these are provided mainly at the end of the dry season� Milk production costs amount to less than €0�30/L� A significant share of the milk production is consumed by the family, but the proportion being marketed is rising as demand increases (Vall et al�, 2021)� Traditionally, women control the income from the sale of milk on local retail markets, at a price that varies according to the season (€0�60 to €0�90/L)� Private mini-dairy processors are now being set up, collecting from 200 to 1,000 L/day� Thanks to a local delivery network (within 50 km of the dairy processors) operated by bicycle or motorbike couriers, the morning milk is delivered to the point of sale by 11 am without requiring any cold chain storage� The purchase price offered by these dairy processors is lower than that obtained from informal operators on the retail markets (€0�50/L); as a result, the share of milk collected by mini-dairy processors remains low (less than 10%)� Dairy processors try to secure their suppliers' loyalty by promising them a guaranteed outlet� However, the increase in collection is limited by the lack of written contracts� To meet rising demand, some dairy farmers, often from urban areas, have intensified their production at minimal cost within small units of dairy cows (1 to 5 head) or mini-dairy farms (5 to 10 head)� This process involves cross-breeding cows housed in stalls (zebus crossed with exotic dairy breeds through artificial insemination)� Grazing time is reduced while cows are systematically given crop residues (cereal straw, legume tops) and feed concentrates (cottonseed cake, maize bran)� The stall-housing system means that a larger proportion of manure can be recycled as fertilizer� Within the household, the husband often takes over control of the milk (Vidal et al�, 2020;Vall et al�, 2021)� To expand collection and improve milk quality control, the Burkinabe government is setting up collection centres affiliated with dairy processors� Since dairy processors do not buy milk at prices exceeding €0�50/L, these centres offer producers lower prices to cover their costs (€0�45/L), and so are unattractive� Many dairy processors choose to use imported milk powder, which is cheaper than local milk, widely available, easy to store, and more reliable in terms of quality (Corniaux et al�, 2020)� Dairies processing fresh local milk face dual competition from powdered dairy processors (whose products are cheaper thanks to less expensive raw materials) and from the informal sector that absorbs a large share of the local fresh milk (selling it directly at better prices)� Dairy processors struggle to provide local milk-based products (milk, yoghurt and curd) at reasonable prices to consumers with low disposable incomes (less than €60 per month per capita) and who consume small amounts of dairy products (under 15 kg per capita per year)� All of this occurs in a context where consumers are not aware of whether the dairy product they buy is made with local fresh milk or imported milk powder�…”
Section: Burkinabe Case Studymentioning
confidence: 99%
“…Technical changes seen in the Grand Causses farms that adopted agroecological practices are based on crop diversification� The introduction of legumes helps to reduce, if not eliminate, the use of mineral fertilizers� This introduction complements the recycling process already implemented between crops and livestock through manure� Farmers diversify their crop production to boost farm resilience against increasingly frequent droughts (because crops grown on the same farm do not all have the same sensitivity to drought)� Crop diversification also helps to improve the protein autonomy of herds and therefore the overall efficiency of the livestock systems� Conversion to organic farming by some farmers is largely based on this diversification approach, in addition to other zootechnical or agronomic practices, such as false seeding for weed control (Vidal et al�, 2020)� However, these holdings, even under organic farming, are still highly fossil fuel intensive (motorized fodder production and harvesting, milking equipment)� Additionally, volume increases and production time lags lead to reduced use of rangelands� In order to feed lactating ewes, particularly in summer, farmers favour cultivated resources over rangelands (Aubron et al�, 2014)� This contributes to the closing over of these rangelands, threatening the biodiversity of open habitats, despite their importance being recognized by the EU with their designation as Natura 2000 areas, as well as by UNESCO (Vidal, 2019)� As the oldest French cheese to be awarded PDO status (1925), Roquefort remains a symbol of food culture and tradition, even though its consumption is steadily declining� Alongside it, the range of products made from sheep's milk has expanded greatly, with the production of other types of cheese, partly derived from local cheesemaking traditions and increasingly produced under organic farming standards, as well as ultra-fresh dairy products� These products meet the needs of consumers concerned with healthy eating (alternatives to cow's milk proteins for people who are allergic, products free of chemical residues) and environmental issues (pollution from chemical inputs, biodiversity conservation)�…”
Section: French Case Studymentioning
confidence: 99%
“…Des études récentes conduites sur les systèmes d'élevage laitier à l'ouest du Burkina Faso ont révélé l'émergence de différentes voies d'intensification de la production laitière (Sib et al, 2017 ;Vidal et al, 2020 ;Vall et al, 2021). Cependant, ces travaux ont apporté peu de précisions sur la complémentation alimentaire des vaches et de plus ils reposent sur des échantillons réduits d'éleveurs.…”
Section: Le Marché Stimule L'émergence De Systèmes D'alimentation Tec...unclassified
“…Ils distribuent aussi de faibles quantités de concentrés locaux, constitués principalement de tourteau de coton et de sons de céréales (Sib et al, 2017 ;Vall et al, 2021). Au regard de l'opportunité du marché du lait local, notamment en saison sèche, des stratégies d'adaptation des systèmes d'alimentation des vaches traites sont développées par certains éleveurs extensifs pour améliorer les performances techniques et économiques de leurs élevages laitiers (Vidal et al, 2020 ;Sib et al, 2017). Cette nouvelle dynamique dans les systèmes de conduite alimentaire des acteurs mérite d'être caractérisée afin de mieux cerner leurs forces et faiblesses et d'identifier les opportunités de leur amplification et de leur diffusion.…”
Section: Introductionunclassified