Back in the early 1990s when a section of the American foreign policy think tank and the intelligentsia were euphorically forecasting scenarios for the consolidation of western victory in the Cold War, James Woolsey, then head of the US Central Intelligence Agency forewarned that the widely celebrated victory and transition to the post-Cold War era was akin to the West, having slain the dragon (of Soviet threat), now living in a jungle full of poisonous snakes (Woolsey 1993). There can hardly be a better metaphoric representation of the post-9/11 projection of American power in the postcolonial world, especially in Africa. This article argues that the US-led war on terror tends to reinforce the crisis of postcoloniality in Africa by deliberately producing metaphors, images, discourses, doctrines and policies aimed at magnifying and mainstreaming terrorism scares on the turbulent politico-economic landscape of Africa, as a means to justify imperial governance and supervision. It is a project that ideologically feeds into influential transhistorical discourses and portrayal of Africa as a timespace of infantilism, requiring endless western propping and chaperoning. Evidently, African political regimes serve as satellite collaborators in the enterprise in a trajectory that the author captures within the discursive framework of postcoloniality.
RésuméAu début des années 1990, lorsqu'une partie du groupe de réflexion américain en matière de politique étrangère et l'intelligentsia prévoyaient euphoriquement des scénarios pour la consolidation de la victoire de l'Occident dans la guerre froide, James Woolsey, qui était alors le chef de l'Agence centrale de renseignement (CIA) des États-Unis, avait averti que la victoire largement célébrée, ainsi que la transition vers la période d'après-guerre froide, était à l'image de l'Occident, qui, après avoir tué le dragon (la menace soviétique), vit maintenant dans une jungle pleine de serpents venimeux. Il ne peut guère y avoir une meilleure représentation métaphorique de l'image post-11 septembre de la puissance américaine dans le monde postcolonial, en particulier en Afrique. Cet article soutient que la guerre contre la terreur menée par les États-Unis d'Amérique tend à renforcer la crise de la postcolonialité en Afrique en produisant délibérément des métaphores, des images, des discours, des doctrines et des politiques visant à amplifier la peur du terrorisme dans le turbulent paysage politico-économique de l'Afrique. Ceci se trouve être un moyen de justifier la gouvernance et la supervision impériales. Il s'agit d'un projet qui est idéologiquement fondé sur des discours transhistoriques influents et la représentation de l'Afrique comme un espace d'infantilisme, qui nécessite le soutien et le chaperonnage interminables de l'Occident. Evidemment, les régimes politiques africains servent de collaborateurs satellites dans cette entreprise, dans une trajectoire que l'auteur place dans le cadre discursif de la postcolonialité.