Les questionnaires de victimisation ont montré que le risque de victimisation diminue avec l’âge. Au Canada, l’Enquête sociale générale (ESG) qui mesure la victimisation de la population n’inclut pas les moins de 15 ans. Les informations disponibles concernant la victimisation des jeunes viennent donc de sources officielles comme la Direction de la protection de la jeunesse ou la police. Ces sources sont incomplètes et ne représentent que la pointe de l’iceberg puisque le chiffre noir concernant la victimisation des enfants est important. Le Juvenile Victimization Questionnaire (JVQ) a été développé aux États-Unis par David Finkelhor et ses collègues afin de combler ces lacunes. Dans cet article nous comparons les résultats de ce nouvel instrument avec ceux de l’Enquête sociale générale obtenus par un questionnaire testé et utilisé pendant près de 20 ans au Canada, afin d’évaluer si les données du JVQ sont fiables pour décrire la victimisation des jeunes. Plus spécifiquement, les mesures de la victimisation à vie et celle des 12 derniers mois sont comparées. Les résultats indiquent que malgré les différences inhérentes aux deux questionnaires, les échantillons des 15 à 17 ans présentent des taux relativement comparables pour la victimisation des 12 derniers mois, mais des différences sur le plan de la victimisation à vie.Victimization surveys have repeatedly shown that the risk of victimization decreases with age. In Canada, the General Social Survey, which measures victimization in the general population, does not include youth under 15 years of age. The information available regarding the victimization of children and youth comes from official sources such as Youth Protection Services and the police. We know that these official statistics are incomplete and just the tip of the iceberg and that the dark number regarding the victimization of children and youth is significant. The Juvenile Victimization Questionnaire (JVQ) was developed in the USA by David Finkelhor and his colleagues in order to meet this need. In this paper we compare the findings of this new instrument with those of the General Social Survey, a tried and tested questionnaire which has been in use in Canada for over 20 years, in order to assess the ability of the JVQ to provide reliable data on the victimization of youth. Specifically, we compare these two victimization questionnaires with respect to lifetime victimization and annual victimization for youth between 15 to 17 years of age. The results indicate that, although there are differences between both questionnaires, both surveys find similar rates of annual victimization, but differences regarding lifetime victimization.Los cuestionarios de victimización han mostrado que el riesgo de victimización disminuye con la edad. En Canadá, la Encuesta social general que mide la victim...