“…(Benveniste, 1974, p. 192) Nous soutenons ainsi l'hypothèse que dans les formes standard du type j'ai eu fait, le eu forme une unité avec le ai (unité que nous appelons « auxiliaire composé » et que Benveniste appelle « surauxiliant ») en face de fait, qui est auxilié. C'est d'ailleurs, selon nous, parce qu'il est ressenti comme faisant partie de l'auxiliaire que le eu n'est généralement pas accordé dans les contextes qui requièrent l'accord du participe : 24 (71) L'impératrice est très belle, mais je l'ai eu vite assez vue, tandis que l'empereur, je ne me (Šesták, 1933, p. 293), à « une espèce de particule temporelle invariable » (Ahlborn, 1946, p. 79) ou à « un adverbe équivalent à "autrefois", "jadis", "déjà" (au sens de "avant"), qui déterminerait le verbe auxilié » (Jolivet, 1986, p. 114 (Clédat, 1926, p. 44-45) 25 Pour Carruthers (1994), il se pourrait ainsi que le eu, dans le syntagme verbal surcomposé régional, doive être considéré moins comme un auxiliaire que comme une sorte de « particule séparée » :…”