RÉSUMÉLe but de l'étude consistait à identifier les facteurs liés à l'utilisation de trois services communautaires (centre de jour, répit à domicile et aide ménagère) et ceux liés à leur non utilisation due à une barrière empîchant le recours à ces services. L'échantillon comprenait 265 aidants cohabitant avec un parent souffrant de démence. Pour chacun des services, des analyses de régression logistique polytomique ont été effectuées où un groupe d'utilisateurs et un groupe de non utilisateurs percevant une barrière ont été contrastés avec un groupe de non utilisateurs rapportant ne pas avoir besoin des services. Pour les trois services, lorsque le parent présente une condition de santé particulièrement fragile (perte d'autonomie fonctionnelle élevée ou comportements dysfonctionnels fréquents), les aidants ayant une détresse psychologique élevée, comparés à ceux ayant une faible détresse psychologique, ont plus tendance à rapporter ne pas avoir besoin de l'un ou l'autre service, suggérant que la détresse psychologique peut nuire à l'utilisation des services, mîme si la condition du parent est détériorée. Des facteurs de vulnérabilité (prendre soin d'un parent ayant de fréquents comportements dysfonctionnels ou avoir une détresse psychologique élevée et prendre soin d'un parent ayant une perte d'autonomie peu élevée) sont liés à l'utilisation du centre de jour ou du répit à domicile. Ces mêmes facteurs sont aussi liés à la non utilisation de ces services à cause d'une barrière, indiquant que des aidants avec les mêmes caractéristiques de vulnérabilité n'utilisent pas ces deux services. De plus, les aidants ayant peu de soutien informel et qui prennent soin d'un parent ayant une perte éleéee d'autonomie avaient plus tendance à percevoir une barrière à l'utilisation du répit à domicile.