Les diaporamas se sont imposés dans le champ de l'enseignement et de la présentation des travaux scientifiques. Ce support de communication est jugé plus attractif par les études mais n'est étayé que par une validité externe forte [1] . En effet l'efficacité de sa supériorité dans la communication n'est pas démontrée [2] et varie selon le mode de présentation [3] . La plupart des auteurs se plaçant plutôt de leur point de vue d'orateur que de celui du public, leurs diaporamas ressemblent souvent davantage à un aide-mémoire qu'à un moyen de communication destiné aux receveurs de la communication. Différentes études ont mesuré l'impact des diaporamas selon leur contenu. Elles montrent que l'intérêt pédago-gique de la vidéo-projection est essentiellement lié à la parcimonie de son contenu [4] , ce qui nécessite de faire des choix [5] . Moins d'études se sont attachées à leur efficacité selon la manière de les présenter. Leurs conclusions sont éloignées des pratiques actuelles. Ainsi pour une diapositive de 12 lignes, par exemple, le commentaire oral entraîne une mémorisation immédiate significativement inférieure à sa lecture en silence [6] . Par ailleurs, la dimension du public est souvent négligée. Or, l'attention d'une personne dans un groupe a une volatilité proportionnelle à la taille du groupe et à au manque d'expérience de l'intervenant en tant que communiquant [7,8] . La présentation de la plupart des travaux (communication orale lors d'un congrès, présentation d'un mémoire de fin d'études) s'effectue dans le cadre d'un exposé de 10 minutes maximum, qui précède une discussion. Dans le cadre d'activités d'enseignement et d'apprentissage, beaucoup d'institutions demandent aux étudiants de pré-senter une synthèse des questions ou de cas selon le même format. En pratique de soins primaires, c'est aussi la durée raisonnable pour expliquer au patient une notion nouvelle, complexe ou inattendue, d'une part parce que cela correspond déjà à plus de la moitié du temps d'une consultation standard (18 minutes) et, d'autre part, parce que le patient a une attention limitée (remarquons qu'il s'agit moins avec eux de convaincre que de se faire comprendre). Dans toutes ces situations, il s'agit donc de transmettre l'essentiel de son propos en moins de 10 minutes. Ceci est valable autant pour les enseignants, que les chercheurs, les étudiants ou les professionnels de la santé.Les contextes et les circonstances d'une présentation sont variables. Ils déterminent la finalité du travail [7,3] et le choix de la forme de présentation. Ainsi : présenter devant un jury un travail de fin d'études ou de thèse, c'est montrer une maîtrise sans enjeu de mémorisation pour un public très limité ; élaborer un document de référence destiné à une personne seule devant son écran, c'est écrire un article et non préparer un discours (pourtant, l'utilisation pour un public en salle d'un diaporama initialement destiné à la lecture individuelle est une erreur de communication habituelle, due à une simplification hâtive du travail). La présente fic...