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L'accord de 1900, moment fondateur de l'histoire de l'Ouganda Le moment clef de l'histoire foncière en Ouganda est l'accord de 1900 entre le gouvernement colonial et le royaume du Buganda, qui aboutit entre autres à la privatisation du domaine foncier. Une série d'études aborde le Uganda Agreement et les questions foncières qui en découlent.Publié en 1957, le livre de Wild (1957Wild ( [1955) sur le Uganda Agreement de 1900 est d'une écriture très datée (même pour les années 1950), très « coloniale » : c'est une histoire des traités à l'ancienne. Il fait une compilation des sources européennes sans prendre de distance critique. En revanche, si l'auteur est favorable à la colonisation, il ne disqualifie pas d'office les acteurs africains. Son texte est surtout utile car il cite in extenso et contextualise tous les traités de 1890 à 1900. Il permet donc d'accéder facilement à la genèse de l'accord de 1900.Antony Low, l'un des premiers historiens de l'Ouganda de renom et contemporain de Wild, développe une approche du traité classique de l'histoire diplomatique, mais il a un oeil pour le quiproquo, pour le malentendu productif (concept développé par Marshal Sahlins) (Low & Pratt 1960 ;Low 1982Low [1965. Il a disposé de sources exceptionnelles, en grande partie disparues aujourd'hui. En 1900, une part importante de la négociation entre Africains (à Mengo, l'ancienne capitale royale de la fin du xix e siècle, située à présent dans l'agglomération actuelle de Kampala [Médard H. 1998]) et Européens (à 45 km de là, à Entebbe, la capitale coloniale, au bord du lac Victoria) s'est effectuée par écrit. Ce type d'échanges épistolaires constitue une source rare, car les Africains alphabétisés au début de la période coloniale étaient peu nombreux. Peu de négociations entre Européens et Africains sont aussi bien documentées. Grâce à ces sources, Low effectue une description d'une finesse et d'une précision extraordinaire des négociations autour du Uganda Agreement. Michael Tuck (2006) s'intéresse non à la question foncière mais au volet fiscal de l'accord. Il s'agit d'un aspect souvent oublié mais probablement plus important initialement 7 .L'accord de 1900 a eu de multiples conséquences. Nombre d'historiens se sont penchés sur les aspects fonciers. En amont et en parallèle à leurs recherches, un énorme travail est effectué par des anthropologues, en association avec des politistes et des économistes, certains de renom.7. Sur l'histoire de la taxation dans l'Ouganda colonial : Jamal (1978). L'invention d'une nouvelle propriété : le mailoLa question du mailo, la nouvelle forme de propriété créée par l'accord de 1900, a mené à une production scientifique très riche. Elle est le fait d'auteurs praticiens des questions foncières, des responsables britanniques du Land Office ougandais de la période coloniale. Les principaux auteurs sont H.B Thomas (1928 ;Thomas & Spencer 1938) et Henry West (1965 8 . Le premier est l'un des grands érudits coloniaux de l'Ouganda. Il écrit le premier guide sur l'Ouganda en 1936. Il est un des piliers d...
L'accord de 1900, moment fondateur de l'histoire de l'Ouganda Le moment clef de l'histoire foncière en Ouganda est l'accord de 1900 entre le gouvernement colonial et le royaume du Buganda, qui aboutit entre autres à la privatisation du domaine foncier. Une série d'études aborde le Uganda Agreement et les questions foncières qui en découlent.Publié en 1957, le livre de Wild (1957Wild ( [1955) sur le Uganda Agreement de 1900 est d'une écriture très datée (même pour les années 1950), très « coloniale » : c'est une histoire des traités à l'ancienne. Il fait une compilation des sources européennes sans prendre de distance critique. En revanche, si l'auteur est favorable à la colonisation, il ne disqualifie pas d'office les acteurs africains. Son texte est surtout utile car il cite in extenso et contextualise tous les traités de 1890 à 1900. Il permet donc d'accéder facilement à la genèse de l'accord de 1900.Antony Low, l'un des premiers historiens de l'Ouganda de renom et contemporain de Wild, développe une approche du traité classique de l'histoire diplomatique, mais il a un oeil pour le quiproquo, pour le malentendu productif (concept développé par Marshal Sahlins) (Low & Pratt 1960 ;Low 1982Low [1965. Il a disposé de sources exceptionnelles, en grande partie disparues aujourd'hui. En 1900, une part importante de la négociation entre Africains (à Mengo, l'ancienne capitale royale de la fin du xix e siècle, située à présent dans l'agglomération actuelle de Kampala [Médard H. 1998]) et Européens (à 45 km de là, à Entebbe, la capitale coloniale, au bord du lac Victoria) s'est effectuée par écrit. Ce type d'échanges épistolaires constitue une source rare, car les Africains alphabétisés au début de la période coloniale étaient peu nombreux. Peu de négociations entre Européens et Africains sont aussi bien documentées. Grâce à ces sources, Low effectue une description d'une finesse et d'une précision extraordinaire des négociations autour du Uganda Agreement. Michael Tuck (2006) s'intéresse non à la question foncière mais au volet fiscal de l'accord. Il s'agit d'un aspect souvent oublié mais probablement plus important initialement 7 .L'accord de 1900 a eu de multiples conséquences. Nombre d'historiens se sont penchés sur les aspects fonciers. En amont et en parallèle à leurs recherches, un énorme travail est effectué par des anthropologues, en association avec des politistes et des économistes, certains de renom.7. Sur l'histoire de la taxation dans l'Ouganda colonial : Jamal (1978). L'invention d'une nouvelle propriété : le mailoLa question du mailo, la nouvelle forme de propriété créée par l'accord de 1900, a mené à une production scientifique très riche. Elle est le fait d'auteurs praticiens des questions foncières, des responsables britanniques du Land Office ougandais de la période coloniale. Les principaux auteurs sont H.B Thomas (1928 ;Thomas & Spencer 1938) et Henry West (1965 8 . Le premier est l'un des grands érudits coloniaux de l'Ouganda. Il écrit le premier guide sur l'Ouganda en 1936. Il est un des piliers d...
L'accord de 1900, moment fondateur de l'histoire de l'Ouganda Le moment clef de l'histoire foncière en Ouganda est l'accord de 1900 entre le gouvernement colonial et le royaume du Buganda, qui aboutit entre autres à la privatisation du domaine foncier. Une série d'études aborde le Uganda Agreement et les questions foncières qui en découlent.Publié en 1957, le livre de Wild (1957Wild ( [1955) sur le Uganda Agreement de 1900 est d'une écriture très datée (même pour les années 1950), très « coloniale » : c'est une histoire des traités à l'ancienne. Il fait une compilation des sources européennes sans prendre de distance critique. En revanche, si l'auteur est favorable à la colonisation, il ne disqualifie pas d'office les acteurs africains. Son texte est surtout utile car il cite in extenso et contextualise tous les traités de 1890 à 1900. Il permet donc d'accéder facilement à la genèse de l'accord de 1900.Antony Low, l'un des premiers historiens de l'Ouganda de renom et contemporain de Wild, développe une approche du traité classique de l'histoire diplomatique, mais il a un oeil pour le quiproquo, pour le malentendu productif (concept développé par Marshal Sahlins) (Low & Pratt 1960 ;Low 1982Low [1965. Il a disposé de sources exceptionnelles, en grande partie disparues aujourd'hui. En 1900, une part importante de la négociation entre Africains (à Mengo, l'ancienne capitale royale de la fin du xix e siècle, située à présent dans l'agglomération actuelle de Kampala [Médard H. 1998]) et Européens (à 45 km de là, à Entebbe, la capitale coloniale, au bord du lac Victoria) s'est effectuée par écrit. Ce type d'échanges épistolaires constitue une source rare, car les Africains alphabétisés au début de la période coloniale étaient peu nombreux. Peu de négociations entre Européens et Africains sont aussi bien documentées. Grâce à ces sources, Low effectue une description d'une finesse et d'une précision extraordinaire des négociations autour du Uganda Agreement. Michael Tuck (2006) s'intéresse non à la question foncière mais au volet fiscal de l'accord. Il s'agit d'un aspect souvent oublié mais probablement plus important initialement 7 .L'accord de 1900 a eu de multiples conséquences. Nombre d'historiens se sont penchés sur les aspects fonciers. En amont et en parallèle à leurs recherches, un énorme travail est effectué par des anthropologues, en association avec des politistes et des économistes, certains de renom.7. Sur l'histoire de la taxation dans l'Ouganda colonial : Jamal (1978). L'invention d'une nouvelle propriété : le mailoLa question du mailo, la nouvelle forme de propriété créée par l'accord de 1900, a mené à une production scientifique très riche. Elle est le fait d'auteurs praticiens des questions foncières, des responsables britanniques du Land Office ougandais de la période coloniale. Les principaux auteurs sont H.B Thomas (1928 ;Thomas & Spencer 1938) et Henry West (1965 8 . Le premier est l'un des grands érudits coloniaux de l'Ouganda. Il écrit le premier guide sur l'Ouganda en 1936. Il est un des piliers d...
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