La basse vallée de la Seine a été le théâtre de plusieurs expériences, associant la lecture du rythme d’implantation des occupations humaines et la restitution des paléoenvironnements. D’abord cantonnée à des travaux ponctuels, cette dynamique de recherche a pu, dans le cadre de la loi de 2001 qui permettait de sortir de « l’archéologie négociée », être très largement élargie au potentiel d’investigations qu’offrait l’archéologie préventive. Les carrières de sables et graviers, correspondant à des espaces alluviaux, véritable mémoire sédimentaire de la vallée, ont donc très rapidement constitué un champ d’investigation des plus prometteurs, permettant d’élargir la notion de « patrimoine à conserver par l’étude » à la géoarchéologie. Il est ainsi possible de proposer une véritable caractérisation des paysages anciens via l’observation multiscalaire, dans le temps, et l’espace, des composantes topographiques, géologiques, végétales, faunistiques, morphologiques et anthropiques d’un milieu.