“…En contexte rituel, en effet, la pertinence des savoirs transmis est davantage présupposée qu'explicitée : avec ses formes relationnelles et communicationnelles non ordinaires (Houseman & Severi, 1994 ;Houseman, 1993 ;Bonhomme, 2005), ses actions souvent dénuées de sens (Staal, 1979), mais non moins efficaces (Humphrey & Laidlaw, 1994), ses langues rituelles largement incompréhensibles -mais non moins productrices de sens (De Carvalho, 1993a, 1993b) -, ses hiatus fréquents entre certaines de ses sous-actions et le but présumé de l'action rituelle (Boyer, 1997 ;Liénard & Boyer, 2006), les actions ritualisées présentent une série de caractéristiques qui tendent à accentuer leur « opacité cognitive » plutôt qu'à expliciter ou clarifier leur interprétation. Le contexte de « l'endoctrinement corporel » est, rappelons-le, un contexte exclusivement rituel, et la danse de possession est elle-même un comportement largement ritualisé.…”