JEAN-CHRISTOPHE STATNIK * Q uel est le nombre optimal de banques d'une entreprise ? Un simple raisonnement reposant sur l'économie des coûts de transaction aboutit à une banque : multiplier le nombre de relations bancaires accroît d'autant les coûts inhérents à leur instauration et leur pérennité. Or s'il est vrai qu'à leur création, la très grande majorité des entreprises ne possèdent qu'un seul banquier, ce nombre augmente rapidement dès les premières années (Farinha et Santos, 2002). De plus, le choix des firmes en la matière semble très variable. Ainsi, sur un même pays, l'Allemagne, et sur une même période (1992-1997), le nombre moyen de banques partenaires des entreprises diffère suivant leur taille : 1,8 pour des petites entreprises (Harhoff et Körting, 1998), contre 5 pour des firmes de taille moyenne (Elsas et Krahnen, 1998). Mais le pays dans lequel les entreprises évoluent apparaît aussi comme un élément clé dans la constitution du pool bancaire. En particulier, avec une moyenne de dix banques, les firmes italiennes présentent les pools 1 les plus importants ; à l'opposé, les entreprises des pays du nord de l'Europe, tels que la Norvège et la Suède, sont en relation avec un nombre faible de banques (Ongena et Smith, 2000). Enfin, et plus surprenant encore, même en fixant les caractéristiques des firmes et en ne s'intéressant qu'à un seul pays, le