Messages• • Quelle que soit la situation, une discussion médicochirur-gicale doit avoir lieu avant toute décision thérapeutique.• • La pose d'une prothèse colique n'est pas recommandée en l'absence de signe clinique et radiologique d'occlusion, même lorsque la tumeur n'est pas franchissable par un endoscope. • • Si elle est indiquée, la pose de prothèse colique doit s'envisager dans les 12 à 24 heures suivant l'admission du patient. • • La prothèse colique est contre-indiquée en cas de perforation, de souffrance colique d'amont clinique et/ou radiologique, de cancer du bas et moyen rectum, d'occlusion du grêle par incarcération associée. • • La prothèse colique doit être mise en place par voie endoscopique et sous contrôle radiologique. • • La mise en place d'une prothèse colique doit être réali-sée par un opérateur entraîné et au sein d'une structure médico chirurgicale adaptée. • • L'utilisation de polyéthylène glycol (PEG) et d'autres préparations par voie orale est contre-indiquée. • • La dilatation préalable et le passage de la sténose tumorale par un endoscope de gros calibre sont à proscrire. • • En situation curative (tumeur non métastatique ou métas-tatique résécable, patient opérable), la prothèse colique ne peut pas être recommandée en première intention. Elle reste une option thérapeutique dans les centres experts, * Ces recommandations ont été publiées dans la revue Acta Endoscopica (2014) 4:208-18 Colon Rectum (2014) 8:172-182 173dans l'attente d'une validation par une étude randomisée. Dans cette situation curative, le traitement chirurgical de l'occlusion est à privilégier.• • En situation palliative (métastases non résécables, patient non opérable), la prothèse colique peut être recommandée en première intention. Dans cette situation, la chirurgie est une autre option thérapeutique.• • Chez les patients porteurs d'une prothèse colique, l'utilisation d'un traitement antiangiogénique peut entraîner des complications locales plus fréquentes (contre-indication relative), de même la pose d'une prothèse chez un patient traité par un traitement antiangiogénique est déconseillée.• • Les données d'efficacité à court terme des prothèses coliques sont globalement bonnes, par contre, il existe peu de données sur les résultats à long terme et chez les patients recevant secondairement un traitement de chimiothérapie associé ou non à une thérapie ciblée.