RésuméLes différentes conceptions des stéréotypies sont passées en revue: celles des auteurs allemands, français et plus récemment celles du DSM-III R. Sur le plan descriptif, les stéréotypies de mouvement, de posture, du langage Parlé et écrit, des pensées et des hallucinations sont analysées en détail ainsi que leurs caractéristiques associées. Le rôle physiologique et développemental des stéréotypies chez l'enfant, leur valeur de défense lors de situations de tension ou face à la complexité de l'environnement, leur vertu compensatrice en l'absence de stimulation sensorielle sont soulignés. Chez les schizophrènes, 2 études font état de prévalence de 11 et 26% ; leur valeur pronostique est étudiée; la Présence de mouvements anormaux chez les schizophrènes est corrélée à un âge de début de la maladic plus précoce et un pronostic plus sombre. Chez l'enfant, la cécité congénitale, le retard mental et l'autisme sont les causes principales des stéréotypies pathologiques; le lien entre stéréotypies et conduite automutilatoires est discuté. Chez le dément, jusqu’à 77% du temps serait consacré à des activités stéréotypées. Enfin, l'aspect biochimique est envisagé; le modèle amphétaminique met en évidence le rôle de la dopamine dans la genèse des mouvements stéréotypés; néanmoins d'autres neurotransmetteurs semblent impliqués: acétylcholine, sérotonine, GABA, peptides opiacés.