“…Ces approches accordent une place prépondérante aux contradictions internes de classe qui structurent les communautés (Miles et Phizaclea, 1977 ;Painchaud et Poulin, 1988 ;Stasiulis, 1989 ;Labelle, 1990a ;Goulbourne, 1991 ;Vorst et a/., 1989 ;Miles, 1992). Des études canadiennes mettent en évidence le rôle de l'État dans la gestion des rapports ethniques par le biais de la politique du multiculturalisme ; elles analysent l'impact de cette politique sur l'autonomie des organisations communautaires, sur l'ethnicisation et sur la racialisation des groupes sociaux (Stasiulis, 1980(Stasiulis, , 1991Anderson et Frideres, 1981 ;Moodley, 1987 ;Ng, 1988 ;Ng et a/., 1990 ;Aboud, 1992). Sutton et Chaney (1987), postulant l'interpénétration du système mondial et illustrant ainsi la dynamique qui fait des migrants des acteurs dans deux systèmes -le pays d'origine et le pays d'immigration -montrent que cette dynamique se manifeste dans la vie associative et se caractérise par la multiplicité des réfé-rences identitaires (Catani et Palidda, 1987 ;Campani, 1991).…”