The article analyses the emergence and circulation of community‐driven security initiatives in two types of setting in Johannesburg, South Africa: street patrols and community courts in pre‐apartheid and apartheid townships on the one hand; road closures in post‐apartheid middle‐class suburbs on the other. In spite of the obvious contrasts, the two types of community security initiatives share two important features: originating in a series of confrontations between the state and community groups; and being shaped, used and driven in accordance with local political interests, by existing or emerging local elites building their constituencies in the city. This grid of analysis stressing the political dynamics of community‐driven security initiatives is applied to the global model of community policing, recently imported to South Africa. It usefully complements more classic neoliberal understandings of what community policing means for the governance of security in contemporary African cities.
Résumé
Cet article analyse l'émergence et la circulation d'initiatives sécuritaires collectives, dans deux types de configurations à Johannesburg, Afrique du Sud: d'une part, les patrouilles de rue et les cours de justice communautaires, au sein des townships, avant et sous le régime d'apartheid; d'autre part, les enclosures en quartier suburbain dans la période post‐apartheid. Au‐delà des contrastes évidents, ces deux dispositifs sécuritaires de quartier ont en commun deux éléments: ils sont nés d'une série de confrontations entre l'Etat et des groupes locaux; ils sont construits, utilisés et instrumentalisés en fonction d'intérêts politiques locaux, par des élites locales cherchant a construire ou consolider leur clientèle politique. Cette grille d'analyse de la gouvernance sécuritaire «du bas», qui met l'accent sur les dynamiques politiques des initiatives sécuritaires de quartier, est appliquée au modèle global de la «police de quartier» (‘community policing’), récemment importé en Afrique du Sud. Cette approche complète utilement les analyses plus classiques de circulation de modèles en termes néolibéraux, et permet de mettre en lumière d'autres aspects de la gouvernance sécuritaire dans les villes africaines contemporaines.