> Le vieillissement est un processus complexe qui s'accompagne de maladies liées à l'âge comme la maladie d'Alzheimer. Le vieillissement est contrôlé par une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux. Parmi les voies cellulaires qui régulent le vieillissement, la voie de signalisation insuline-FOXO joue un rôle central car elle contrôle la durée de vie dans de multiples espèces animales comme le ver, la mouche et la souris. Chez l'homme, la longévité exceptionnelle -le fait d'être centenaire -est également associée à des variations génétiques de la voie insuline-FOXO. Des études récentes ont révélé que les facteurs de transcription FOXO jouent un rôle clé dans le renouvellement des cellules souches adultes et embryonnaires, ce qui pourrait contribuer à la régénération des tissus adultes. Comprendre les mécanismes du vieillissement pourrait aider à mieux prévenir et traiter les maladies liées à l'âge. < Pendant longtemps, le vieillissement n'a pas été considéré comme un processus biologique pouvant être régulé. Il était communément admis que le vieillissement était inévitable et dû à une usure géné-ralisée de l'organisme. Mais cette vision quelque peu fataliste du vieillissement a été remise en question par les études génétiques dans de nombreux organismes qui montrent que le vieillissement peut être contrôlé par une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux. Des études sur la longévité des jumeaux séparés à la naissance (génétiquement identiques mais vivant dans deux environnements différents) ont indiqué que la part génétique dans la régulation du vieillissement était de 30 %, alors que la part environnementale était de 70 %. Les toxines, les radiations, le stress et la pollution sont parmi les nombreux facteurs qui influencent le vieillissement de façon négative. À l'inverse, la restriction calorique est un facteur environnemental qui non seulement accroît la durée de vie, mais aussi réduit l'incidence des pathologies liées à l'âge.
Le récepteur de l'insuline : un facteur clé du vieillissementUne avancée fondamentale dans l'étude du vieillissement provient d'une découverte majeure par l'équipe de Cynthia Kenyon, à l'université de Californie à San Francisco. Elle a montré que des vers C. elegans ayant une mutation dans le récepteur de l'insuline pouvaient vivre deux à trois fois plus longtemps que des vers ne possédant pas cette mutation [1] (Figure 1). Non seulement ces vers mutants pour le récepteur de l'insuline vivent plus longtemps que les vers non mutés, mais ils vieillissent moins vite. C'est donc la période de jeunesse qui est augmentée chez ces vers, et non la période de déclin. Cette découverte est importante car elle montre que la mutation d'un seul gène peut conduire à un allongement de la longévité, en particulier de la période juvénile.