To cite this article: Valerie Hänsch (2020) On patience: perseverance and imposed waiting during dam-induced displacement in Northern Sudan, Critical African Studies, 12:1, 79-92, In this paper, I explore patience as an attitude towards imposed waiting in uncertainty among peasants in rural Northern Sudan who were flooded out of their homes along the Nile during the 2003-2009 Merowe dam construction project. My aim is to examine the complex temporalities that appear in the politics of displacement. I show how such temporal alterations were related to the implementation of a large infrastructural project and to the shaping of the Manasir people's perception of time as they attempted to stay and revive life in their homeland on the shores of the emerging reservoir. Corresponding to the gendered experience of imposed inactivity and the resultant dissolution of time, patience is practised to varying degrees. Amongst the displaced communities, patience, as a temporal practice, represents a commitment both to future divine rewards and to living within the present situation. This commitment, in turn, offers hope and enables people to persevere. I argue that patience is not, as is often assumed, a quietist attitude, but a political practice directed against attacks by the state.Dans cet article, j'explore la patience en tant qu'attitude envers l'attente imposée dans l'incertitude parmi les paysans dans le Nord-Soudan rural qui ont été chassés par les inondation de leur domicile au bord du Nil pendant le projet de construction du barrage de Merowe en 2003-2009. Mon objectif est d'examiner les temporalités complexes qui apparaissent dans la politique de déplacement. Je montre que de telles altérations temporelles étaient liées à la mise en oeuvre d'un grand projet infrastructurel et à la formation de la perception du temps de la population Manasir alors qu'ils cherchaient à rester et vivre à nouveau sur leurs terres sur les rives du réservoir émergent. Correspondant à l'expérience sexuée de l'inactivité imposée et la dissolution du temps en découlant, la patience est pratiquée à différents degrés. Au sein des communautés déplacées, la patience, en tant que pratique temporelle, représente un engagement aussi bien envers des récompenses divines à venir qu'envers la vie dans la situation actuelle. Cet engagement, à son tour, apporte de l'espoir et permet à la population de persévérer. Je défends que la patience n'est pas, contrairement à ce que l'on croit souvent, une attitude quiétiste, mais une pratique politique dirigée contre des attaques par l'Etat.