Pour plusieurs, Las Vegas incarne la quintessence du faux, du toc et de l’artifice. Céline Dion ne vaut guère mieux dans l’imaginaire populaire qui la voit telle une vendue et se méfie de son image d’authenticité cultivée. Que Vegas et Dion se soient réunis si lucrativement dans une communauté idéologique manifeste à l’occasion de A New Day…, son spectacle présenté au Caesars Palace, enjoint à s’interroger sur les plaisirs et autres récompenses émotionnelles générés par leurs simulacres combinés. Il semble, en effet, que ni les dissimulations de Vegas ni celles de Dion ne parviennent à tromper qui que ce soit. Leur faire semblant (de lieux exotiques et d’émotions authentiques) échoue. Dans cet article, je situe le moteur des affects de la simulation à travers l’exemple du séjour prolongé de Dion à Vegas. J’interprète A New Day… en tant qu’expérience postmoderne par excellence ; en d’autres mots, il s’agit d’un simulacre (ré)emballé qui fait le commerce d’expériences intenses, percluses d’affects.To many, Las Vegas is the apex of fakery, sham, and artifice. Céline Dion doesn’t fare much better in the popular imaginary, which often positions her as a sell-out and distrusts her image of cultivated genuineness. That Vegas and Dion have united so lucratively and with such ideological seamlessness in her Caesars Palace show, A New Day…, enjoins us to ask after the pleasures or other emotional pay-offs their combined simulations may generate. Neither Vegas nor Dion fool anyone, it seems, in their dissimulating performances. Their simulations (of exotic places and of emotional authenticity) fail. In this article, I locate the motivating affects of simulation via the example of Dion’s Vegas interlude. I read A New Day… as a quintessential postmodern Vegas experience; in other words, it is a repackaged simulacrum trafficking in intense, affect-charged experiences