Harmful environmental consequences of growth have been rigorously documented and widely publicized throughout the past half-century. Yet, the quantity of matter and energy used by human economies continues to increase by the minute, while governments and businesses continue to promise and to prioritize further economic growth. Such a paradox raises questions about how we humans change course. This introduction to a Special Section offers a new theoretical approach to change, together with glimpses of adaptations underway around the world. It directs attention away from individual decision-making and toward systems of culture and power through which socialized humans and socioecological worlds are (re)produced, sustained and adapted. Potential for transformative change is found in habitual practices through which skills, perspectives, denials and desires are viscerally embodied, and in cultural systems (economic, religious, gender and other) that govern those practices and make them meaningful. Case studies reviewed illuminate diverse communities acting to maintain old and to forge new moral and material worlds that prioritize wellbeing, equity and sustainability rather than expansion. This article endeavors to galvanize change by conceptualizing degrowth, by decolonizing worldviews of expansionist myths and values, and by encouraging connections between science and activism, north and south. Key words: degrowth, transition, climate change, socioecological systems
RésuméLes conséquences environnementales négatives de la croissance ont été rigoureusement documentées et largement médiatisées pendant un demi-siècle. Pourtant, la quantité de matière et d'énergie utilisée par les économies humaines continue d'augmenter de minute en minute, tandis que les gouvernements et les entreprises continuent d'accorder la priorité et de promettre une croissance économique accrue. Un tel paradoxe soulève des questions sur la manière dont les humains changent. Cette introduction à une Section Spéciale propose une nouvelle approche théorique au changement, ainsi que des aperçus d'adaptations en cours dans le monde. Elle détourne l'attention de la prise de décision individuelle vers les systèmes de culture et de pouvoir par lesquels les êtres socialisés et les mondes socio-écologiques sont (re)produits, soutenus et adaptés. Une attention particulière est accordée aux pratiques habituelles par lesquelles les compétences, les perspectives, les démentis et les désirs sont viscéralement incarnés, et aux systèmes culturels (économiques, religieux, de genre et autres) qui régissent ces pratiques et les rendent significatives. Les études de cas ont permis d'éclairer les expériences de diverses communautés qui agissent pour préserver l'ancienne et de forger de nouveaux mondes moraux et matériels qui ne sont pas axés sur l'expansion, mais plutôt le bien-être, l'équité et la durabilité. Cet article s'efforce de soutenir le changement en conceptualisant le décroissement; décoloniser les visions du monde à partir de mythes et de valeurs...