De nombreuses études montrent qu’un nombre important d’immigrants n’arrive pas à obtenir un emploi dans leur domaine de spécialisation, et ce, malgré un niveau de scolarité beaucoup plus élevé que celui des personnes nées au Canada. Une grande partie de ces recherches mettent l’accent sur les provinces de l’Est canadien et les communautés immigrantes anglophones ou allophones. Cet article comble des lacunes importantes, car il explore l’expérience des immigrants francophones originaires de l’Afrique subsaharienne en ce qui a trait à la reconnaissance et la non-reconnaissance de leurs diplômes et expertise professionnelle en Alberta. En se basant sur des analyses documentaires et des entrevues semi-dirigées, l’auteure précise qu’à l’instar d’autres provinces canadiennes, les immigrants en Alberta souffrent de la non-reconnaissance de leurs acquis en raison de facteurs tels que l’âge, le manque de connaissance des systèmes académiques de certains pays en voie de développement et le racisme sur le marché du travail. La non-reconnaissance du français comme valeur ajoutée et la marginalisation sous forme de sous-emploi plutôt que de chômage contribuent au problème. En soulignant les succès et certaines lacunes dans les initiatives qu’a mises en oeuvre le Gouvernement de l’Alberta dans ce domaine, l’auteure fait des suggestions susceptibles d’améliorer cette situation.Studies have shown that a significant number of immigrants cannot find a job in their field despite having a much higher level of education than people born in Canada. Much of this research is focused on the eastern Canadian provinces and on English-speaking immigrant or allophone communities. This article fills important gaps as it explores the experience of francophone immigrants from sub-Saharan Africa regarding the recognition and non-recognition of their diplomas and professional expertise in Alberta. Based on literature reviews and semi-structured interviews, we specify that, like in other Canadian provinces, immigrants in Alberta are affected by the non-recognition of their strengths because of factors such as age, lack of knowledge of academic programs in developing countries, and racism in the workplace. The lack of recognition of French as an added value and marginalization in the form of underemployment rather than unemployment contribute to the problem. By highlighting the successes and certain gaps regarding initiatives implemented by the Government of Alberta in this area, recommendations will be made in view of improving the situation