“…La même analyse sous-tend la conceptualisation en termes de co-formation (Falquet, 2009). Plus encore, pouvons-nous préciser que ce n'est pas qu'au strict point de vue du positionnement individuel que ces entrecroisements doivent être imaginés, mais également (et peut-être plus encore) au niveau des systèmes, c'est-à-dire que la relation entre ceux-ci en est une de « dépendance » et de constitution mutuelle en ce sens que le capitalisme, par exemple, va exercer des effets renforcés sur l'ouvrière noire en raison de la vulnérabilité de cette dernière qui est dérivée du sexisme, puis du racisme (Hancock, 2007 ;Ken, 2007 : 9-12 ;Walby, 2007 ;Ken, 2008 ;Bilge, 2009 ;Conaghan, 2009 ;Falquet, 2009 ;Kergoat, 2009). On voit ainsi l'utilité de la définition que donnait Memmi du racisme qui permet de montrer comment on utilise une valorisation de différences (réelles ou imaginaires) pour justifier une agression ou un rapport de subordination dont l'origine peut être le capitalisme ou le sexisme.…”