Ever since the late 1960s when Warren Hamilton proposed that the great Cordilleran batholiths of the western Americas are the roots of volcanic arcs like the Andes and were generated by longstanding eastward subduction, most geologists have followed suit, despite the evergrowing recognition that many Cordilleran batholiths are complex, composite bodies that developed with intervals of intense shortening and exhumation between and during periods of magmatism.     The Peninsular Ranges batholith of Southern and Baja California provides a superb place to unravel the complexities because there is a lot of data and because it is longitudinally composed of two parts: an older western portion of weakly to moderately deformed, low-grade volcanic and epizonal plutonic rocks ranging in age from ~128â100 Ma; and a more easterly sector of deformed amphibolite grade rocks cut by compositionally zoned, mesozonal plutonic complexes of the La Posta suite, emplaced from 99â86 Ma. While plutons of the La Posta suite are generally considered to be the product of continued eastward subduction, they are enigmatic, because they and their wall rocks were rapidly exhumed from as deep as 23 km and eroded during, and just after, their emplacement, unlike plutons in magmatic arcs, which are generally emplaced in zones of subsidence.     Here we resolve the enigma with a model where westward-dipping subduction led to arc magmatism of the western sector, the Santiago PeakâAlisitos composite arc, during the period ~128â100 Ma. Arc magmatism shut down when the arc collided with a west-facing Early Cretaceous passive margin at about 100 Ma. During the collision the buoyancy contrast between the continental crust of the eastern block and its attached oceanic lithosphere led to failure of the subducting slab. The break-off allowed subjacent asthenosphere to upwell, adiabatically melt, and rise into the upper plate to create the large zoned tonaliteâgranodioriteâgranite complexes of the La Posta suite. While compositionally similar to arc plutons in many respects, the examples from the Southern California and Baja segments of the batholith have geochemistry that indicates they were derived from partial melting of asthenosphere at deeper levels in the mantle than typical arc magmas, and within the garnet stability field. This is consistent with asthenosphere upwelling through the torn lower-plate slab. We identify kindred rocks with similar geological relations in other Cordilleran batholiths of the Americas, such as the Sierra Nevada, which lead us to suggest that slab failure magmatism is common, both spatially and temporally.SOMMAIREDepuis la fin des annĂ©es 1960, Warren Hamilton a proposĂ© que les grands batholites de la CordillĂšre de l'ouest des AmĂ©riques sont les racines dâarcs volcaniques andĂ©ens issus de la subduction vers l'est de longue durĂ©e, et depuis la plupart des gĂ©ologues ont emboĂźtĂ© le pas, bien quâun nombre croissant dâindications montrent que de nombreux batholites de la CordillĂšre sont des entitĂ©s composites complexes qui se sont dĂ©veloppĂ©s lors dâintervalles intenses de contraction et dâexhumation, durant et entre les pĂ©riodes de magmatisme.    Le batholite Peninsular Ranges du Sud de la Californie et de Baja California est un excellent endroit permettant de dĂ©mĂȘler les choses parce qu'il y a beaucoup de donnĂ©es et parce qu'il est composĂ© longitudinalement de deux parties: une partie occidentale plus ancienne, faiblement Ă modĂ©rĂ©ment dĂ©formĂ©e, de roches volcaniques de faible mĂ©tamorphisme et de roches plutoniques Ă©pizonales ĂągĂ©es dâenviron 128 Ma Ă 100 Ma; et, dâun segment plus Ă l'est de roches amphiboliques dĂ©formĂ©es recoupĂ©es par des roches de composition zonĂ©e des complexes mĂ©sozonaux plutoniques de la suite de la Posta, mises en place entre 99 Ma et 86 Ma. Bien que les plutons de la suite La Posta sont gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©s comme le produit dâune subduction soutenue vers lâest, ils posent problĂšme, parce qu'avec leurs roches encaissantes, ils ont Ă©tĂ© rapidement exhumĂ©s de profondeurs aussi grandes que 23 km, et Ă©rodĂ©es durant et juste aprĂšs leur mise en place, contrairement aux plutons des arcs magmatiques, qui sont gĂ©nĂ©ralement mis en place dans les zones de subsidence.    Dans le prĂ©sent article, nous proposons une solution Ă ce problĂšme, avec un modĂšle de subduction vers l'ouest qui conduit Ă un magmatisme d'arc du secteur ouest, l'arc composite de Santiago Peak-Alisitos, durant la pĂ©riode dâenviron 128 Ma Ă 100 Ma. Le magmatisme dâarc sâest arrĂȘtĂ© lorsque l'arc est entrĂ© en collision avec une marge passive Ă pendage ouest du dĂ©but du CrĂ©tacĂ©, il y a environ 100 Ma. Lors de la collision, le contraste de flottabilitĂ© entre la croĂ»te continentale du bloc de est et la lithosphĂšre ocĂ©anique qui y est rattachĂ©e a conduit Ă l'avortement de la plaque plongeante. La cassure a entrainĂ© la remontĂ©e de lâasthĂ©nosphĂšre sous-jacente, sa fusion adiabatique, et sa remontĂ©e dans la plaque supĂ©rieure pour former les grands complexes zonĂ©s de tonalite-granodiorite-granite de La Posta. Bien que de composition similaire aux plutons d'arc Ă bien des Ă©gards, les exemples des segments de batholites de Californie du Sud et de Baja ont une gĂ©ochimie qui indique qu'ils proviennent de la fusion partielle de lâasthĂ©nosphĂšre Ă des niveaux plus profonds dans le manteau que les magmas d'arc typiques, Ă lâintĂ©rieur du domaine de stabilitĂ© du grenat. Ce qui correspond Ă une remontĂ©e dâasthĂ©nosphĂšre Ă travers une dalle de plaque infĂ©rieure cassĂ©e. Nous connaissons des roches semblables avec les relations gĂ©ologiques similaires dans d'autres batholites de la CordillĂšre des AmĂ©riques, tel celles de la Sierra Nevada, ce qui nous amĂšne Ă penser que le magmatisme de cassure de plaque est commun, tant spatialement et temporellement.