“…Il convient également de rappeler que : En synthèse, la proposition récente d'une baisse de 50 % de la dose de clozapine face à des signes évocateurs d'une hyperclozapinémie chez des patients avec une symptomatologie virale peut d'autant plus se concevoir que la clozapine a été récemment incriminée comme étant l'antipsychotique de deuxième génération le plus à risque d'induire des pneumonies (voir précédemment) et qu'elle serait par ailleurs le seul antipsychotique associé à une augmentation clairement dose-dépendante du risque de pneumonie récurrente [38]. Cependant, lors de ce type de diminution posologique potentiellement conséquente et brutale, il convient de prendre en considération la possibilité d'un syndrome de sevrage, dont les manifestations peuvent être multiples en raison de la pharmacologie de la clozapine : décompensation psychotique (psychose d'hypersensibilité), rebond cholinergique (pouvant aggraver la symptomatologie virale préexistante avec notamment : confusion, nausées, vomissements, diarrhées, maux de tête, hypersudation), rebond histaminergique avec anxiété et potentiellement des symptomatologies motrices à type de dystonie, dyskinésie ou encore de catatonie [46]. Les anticholinergiques et l'olanzapine ont déjà été proposés comme des traitements de choix en cas de syndrome de sevrage à la clozapine [46].…”