Un cas rare de métastase ombilicale de tumeur viscérale. Éponyme: nodule de Sœur-Marie-Joseph

Abstract

Le nodule de Soeur-Marie-Joseph est une métastase cutanée ombilicale d'un cancer profond. Les auteurs rapportent l'observation d'une telle lésion chez une Sénégalaise de 68 ans. Ce nodule, associé à des métastases hépatiques et péritonéales probables, était secondaire à un adénocarcinome du côlon transverse. L'évolution chez cette patiente était défavorable. Il s'agit d'une manifestation clinique rare. L'anatomopathologie, après la ponction à l'aiguille fine de la biopsie, en apporte la certitude diagnostique. Son pronostic est en général péjoratif malgré des moyennes de plus en plus importantes grâce aux progrès thérapeutiques. Mots clés Métastase ombilicale · Adénocarcinome · DakarAbstract The Sister-Marie-Joseph nodule is an umbilical cutaneous metastasis of a deep cancer. The authors report a case presenting in a 68-year-old Senegalese woman. This nodule, associated with probable hepatic and peritoneal metastases, was secondary to an adenocarcinoma of the transverse colon. The evolution in this patient was unfavourable. Such clinical cases are rare. Anatomopathology after fine needle aspiration biopsy confirms the diagnosis. The prognosis is generally poor, despite increasingly significant means and progress in treatment options.Keywords Umbilical metastasis · Adenocarcinoma · Dakar †In Memoriam Le docteur Mouhamadou Sané nous a quittés le 19 août 2005. Il s'investissait tel un infatigable dans la formation de ses cadets. Son souvenir demeure vif. Cet article lui est dédié.

Nodule de Sœur-Marie-Joseph : quelles implications diagnostiques et thérapeutiques ? À propos de deux cas

“…En cas de cancer gastrique, la présence de la métastase de Soeur-Marie-Joseph constitue un signe de pronostic péjora-tif, qui classe le patient dans le lot des malades métastatiques non résécables, auxquels aucun traitement, en dehors d'une chimiothérapie palliative, ne peut être proposé, pouvant même être sujet de discussion d'une abstention thérapeu-tique [17].…”

“…Cependant, compte tenu des progrès de la thérapeutique anticancéreuse palliative, des moyennes de survie plus importantes ont été obtenues. Dans une revue de 407 cas décrits dans la littérature, des survies moyennes supérieures à un an ont été observées [17].…”