Un terroir réputé inhospitalier. Les occupations de la Sologne du Paléolithique au xixe siècle

Abstract

Les sous-sols de la Sologne sont composés d’argiles ou de sables grossiers et les sols y sont pauvres et peu épais. De nos jours, ce territoire forme un espace boisé divisé en grands domaines. Mais aux XVIIIe et XIXe siècles, il est essentiellement parsemé de landes. Les érudits d’alors en dressent un tableau misérable : cette région paraît particulièrement inhospitalière et les habitants semblent y vivre dans des conditions déplorables. Les recherches des nombreux prospecteurs qui se succèdent depuis le début du XIXe siècle et les opérations plus récentes d’archéologie préventive donnent effectivement une image particulière des occupations de Sologne, caractérisée par une densité de sites plus faible que dans les régions environnantes. Cependant, la présentation synthétique par grandes périodes des données archéologiques permet de nuancer l’image laissée par les érudits. Si les types d’occupations sont liés à la nature des sols, il semble cependant que certaines d’entre elles se soient bien développées, notamment à l’âge du Bronze et au premier âge du Fer.