L’article traite du glissement d’un projet de film qui devait initialement porter sur la fabrique artistique (en poèmes et en chansons) de figures de martyrs dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf (Sud-Ouest algérien) vers l’histoire d’un lieu : un centre de réhabilitation pour blessés de guerre et victimes de mines. Ce faisant et à l’appui des premiers retours de collègues diversement familiers de la situation des réfugiés sahraouis, il questionne les choix narratifs faits lors d’un tournage réalisé dans l’urgence par deux anthropologues et lors du travail de montage.