Depuis les années 1930, les chercheurs ont reconnu des structures pourvues de divisions internes témoignant d’une cohabitation de l’homme avec des animaux d’élevage dès le Néolithique. L’identification de ces maisons-étables a été considérablement affinée ces dernières années, grâce à l’association des études pédologiques à l’archéologie : parmi d’autres analyses, la mesure des taux de phosphore, confrontée à une étude de la susceptibilité magnétique, met ainsi en évidence les espaces de stabulation mais aussi les enclos et cours. Un projet PAS (Projet d’Activité Scientifique) de l’Inrap, initié en 2011, permet une première cartographie de l’avancement des recherches dans le nord de la France. Un encadré rappelle, avec l’exemple de la fouille d’Épiais-lès-Louvres (Val-d’Oise), la variété des analyses qui peuvent être mises en œuvre afin d’identifier la fonction d’un bâtiment agricole.