La contraception masculine est pratiquée au quotidien par de très nombreux hommes au moyen principalement de deux procédés, le préservatif et le retrait. D'autres ont recours à la vasectomie, « contraception permanente ». Ces méthodes sont abordées dans plusieurs textes, sous différents aspects pratiques et théoriques.Toutefois, depuis cinquante ans [1, 2], des recherches sont menées pour mettre au point d'autres techniques de contraception masculine, appelées « méthodes nouvelles ». Cet ouvrage en présente les différentes modalités, à travers plusieurs textes rapportant les résultats des essais de contraception masculine qui utilisent des dérivés hormonaux ou l'élévation de la température testiculaire. Il s'agit de protocoles faisant appel à des volontaires, dont l'objectif est d'évaluer leur réelle efficacité contraceptive, leurs effets indésirables et leurs bénéfices éventuels. Nous rappellerons à ce sujet les résultats -modestes, mais non négligeables -des équipes françaises intéressées. Dans ce cadre clinique, les résultats nous paraissent positifs et devraient logiquement se traduire par une commercialisation de telles méthodes [3,4]. L'un des objectifs de ce livre est de fournir des arguments favorisant la diffusion de ces « méthodes nouvelles ». Pour autant, sont aussi envisagées quelques unes des possibilités futures de contraception masculine.Un ouvrage sur la contraception masculine doit forcément se confronter aux deux questions suivantes : les hommes veulent-ils assumer la responsabilité contraceptive? Les femmes veulent-elles la leur laisser ? En effet, comme le souligne B. Spencer p. 192 de cet ouvrage, « la disponibilité élargie d'un choix contraceptif suppose en amont un investissement scientifique et financier dans la recherche fondamentale, clinique et comportementale. Un tel investissement n'est valable que si le but visé est estimé réaliste, utile, pertinent et rentable. Si ces conditions ont été largement réunies au cours des dernières décennies pour la contraception féminine, il convient de se demander pourquoi il n'en a pas été de même pour les méthodes masculines ». De fait, les changements sociaux récents -modifications des structures familiales, émancipation des femmes, changements d'attitude des hommes envers la santé et le bien-être -ne sont-ils pas suffisants pour que le moment soit propice à l'introduction de nouvelles formes de contraception masculine ?