Les sujets autistes présentent fréquemment des anomalies sensorielles. Celles concernant la nociception ainsi que sa potentielle résultante, la douleur, sont d’un intérêt capital. En effet, du fait de nombreuses comorbidités, les sujets autistes sont plus souvent exposés à des situations douloureuses que la population générale. Alors qu’ils sont souvent considérés comme moins sensibles, les études expérimentales sur ce point sont loin de faire consensus. Utiliser des modèles animaux pourrait permettre de s’affranchir de certaines sources de variabilité et d’apporter, dans le cadre de l’autisme, une vue d’ensemble des altérations potentielles du système nociceptif aux niveaux cellulaire et moléculaire.