Pour intégrer le prix du risque dans les décisions publiques, la Commission Gollier proposait d’intégrer des « primes de risque pour la collectivité » dans le calcul économique, favorisant les projets à caractère assurantiel vis-à-vis des aléas sur le niveau de richesse global et pénalisant ceux dont les fondamentaux sont corrélés à l’activité économique. L’analyse des raisons pour lesquelles la mise en œuvre tarde conduit notamment à souligner le besoin de cohérence entre la prime de risque macroéconomique et le taux d’actualisation. Le champ d’application dépasse celui de l’évaluation des investissements publics, ou encore des politiques environnementales. On a besoin de telles références aussi pour l’évaluation des politiques de prévention des risques sociaux, pour guider l’État-actionnaire en matière de coût moyen pondéré du capital de ses opérateurs, et pour la fixation des redevances d’accès par les régulateurs sectoriels. Mais il faut alors intégrer que les politiques correspondantes prennent place dans des contextes de second rang, ceci nécessitant d’aller plus loin dans l’explicitation de l’articulation entre évaluation et gestion du risque. Classification JEL : D61, D78, H43.