de l'entraîneur au sein de cette combinaison de déterminants interconnectés. Dans la littérature, le métier d'entraîneur présente encore aujourd'hui, et malgré de nombreuses recherches, des difficultés à être conceptualisé (Gilbert & Trudel, 2004). Une des explications se trouve sans doute au sein du paradigme écologique. En effet, si l'entraîneur est l'un des composants du système influençant la performance de l'athlète, il possède lui-même un environnement évolutif influençant ses actions. Ce dernier étant spécifique à chacun et à chaque situation, il semble dès lors très complexe d'élaborer un modèle commun à toute la profession. Dans cette approche écologique de la performance, le rôle du praticien consiste, pour plusieurs auteurs, à être l'architecte organisant les interactions entre le sportif, la tâche réalisée et les variables de l'environnement (Davids, 2012 ;Woods, McKeown, Rothwell, et al., 2020). Guignard et al. ( 2020) évoquent également ce rôle d'organisateur des différents paramètres. Selon eux, l'entraîneur doit favoriser l'auto-régulation du sportif, c'est-à-dire l'amener à exploiter adéquatement les relations entre son action, ses intentions, ses émotions, ses perceptions et l'environnement qui l'entoure. Pour parvenir à remplir sa mission, l'entraîneur doit donc avoir conscience d'un maximum de déterminants influençant la performance de l'athlète. Dans la littérature, l'association de ces déterminants est aussi connue sous le nom de « Dynamique écologique ». Il s'agit d'un concept principalement utilisé dans les sports collectifs (Araùjo & Davids, 2016 ;Teques et al., 2017). Cet aspect est également développé et modélisé par Endsley (1995) dans ce qu'il nomme « The Situation Awareness Theory » (théorie de la prise de conscience de la situation). Il met en avant la nécessité de disposer de cette prise de conscience dans de nombreux domaines tels que l'aviation, le contrôle aérien ou la gestion des conflits par les forces de l'ordre. Cette théorie peut également être appliquée au domaine sportif. Selon Endsley (1995), les nombreuses prises de décision au sein d'un contexte ouvert doivent se faire dans un intervalle de temps très court, nécessitant dès lors une analyse constamment mise à jour de l'environnement en lien avec les objectifs du sujet. Ce constat correspond parfaitement aux situations vécues par les entraîneurs lors de compétitions officielles impliquant de nombreux paramètres variables.1. 2. Le travail de l'entraîneur au sein de l'environnement 3 Intérêt d'un protocole basé sur l'immersion en 3 dimensions pour permettre la...