Women farmers, crop diversity and seed politics in semi-arid India

Abstract

à des foyers de petits agriculteurs, 10 % à des familles d'éleveurs nomades, de pêcheurs ou d'exploitants de ressources forestières, et 20 % à des ménages d'ouvriers agricoles ou autres ruraux sans terre. Quelque 70 % des gens qui ont faim dans le monde appartiennent donc à des familles paysannes. Cette situation est paradoxale en apparence seulement. Inégalités agricolesMalgré un exode rural massif à l'échelle du monde, les ruraux et les agriculteurs sont encore très nombreux : la population rurale s'élève à 3,4 milliards de personnes, soit un peu plus de 50 % de la population mondiale ; la population agricole totale (active et non active) se monte à 2,8 milliards de personnes, soit un peu plus de 40 % de cette même population mondiale ; quant à la population agricole active, elle compte 1,38 milliard de personnes, soit 42 % de la population active du monde (FAOSTAT).Or, pour ces 1,38 milliard de personnes, travaillant à plein temps ou à temps partiel dans l'agriculture (soit l'équivalent d'environ 750 millions d'unités de travail agricole à plein temps), on ne compte dans le monde que 28 millions de tracteurs, soit 2 % du nombre des actifs agricoles, et 250 millions d'animaux de travail, soit 18 % du nombre des actifs agricoles. Cela signifie qu'environ un milliard de paysans travaillent quasi-exclusivement avec des outils manuels (bêche, houe, machette, faucille…) et ne peuvent guère cultiver plus de 1 hectare par travailleur. Parmi eux, la moitié à peu près utilise couramment des intrants efficaces (semences sélectionnées, engrais minéraux, pesticides), tandis que l'autre moitié, soit environ 500 millions de personnes, n'en utilisent pratiquement pas et ne peuvent donc guère produire plus de 1 tonne d'équivalent-céréales 4 par hectare.Encore faut-il ajouter que dans de nombreux pays d'Amérique latine, du Sud de l'Afrique ou d'Europe de l'Est, beaucoup de paysans sont toujours privés de terre par de grands domaines de plusieurs milliers ou dizaines de milliers d'hectares. Disposant d'une superficie trop faible pour couvrir les besoins alimentaires de leurs familles, ils sont obligés d'aller chercher du travail au jour le jour dans les grands 32 Marcel Mazoyer et Laurence Roudart 4 L'équivalent-céréale est la quantité de denrée agricole considérée ayant la même valeur qu'une tonne de céréales.Il faut plusieurs kilocalories végétales pour produire une kilocalorie animale (7 est un ordre de grandeur fréquemment retenu).

‘Our Grandmother Used to Sing Whilst Weeding’: Oral histories, millet food culture, and farming rituals among women smallholders in Ramanagara district, Karnataka

“…In the world of the women smallholders, nati seeds possess agency as entities with life-producing capacities. Seed saving preserves these ‘heirloom’ or heritage varieties and helps communities maintain their local food culture and security, while exchanges with other farmers in the village community promote reciprocal and democratic relationships as they tend to cut across caste hierarchies (Pionetti 2005, 146, 156). ‘When we exchange, only the quality of the seeds matters not the caste of the farmer,’ Devaramma affirms (Interview with Devaramma, 12 March 2018).…”

“…‘When we exchange, only the quality of the seeds matters not the caste of the farmer,’ Devaramma affirms (Interview with Devaramma, 12 March 2018). The seed preservation skills that are passed down through the generations constitute a substantial core of traditional farming knowledge (Sachs 1997; Nazarea 1998; Pionetti 2005, 2006; Ramprasad 2015).…”

“…Specifically highlighting farming women's experiences arises from the widely acknowledged and well-documented inequalities and discrimination faced by women working in agriculture. Although women make up around 65 per cent of farmers in India, less than 13 per cent of them own land owing to the patrilineal system of land inheritance coupled with the customary practice of women moving to their husbands’ household and village upon marriage (Pionetti 2005, 49). As a result, they struggle to access credit and other economic resources.…”

“…In so doing, they reveal an ontological ‘way of being’ centred on a spiritual world where non-human entities such as deities, earth, seeds, animals, birds, and insects are closely related to humans and affect food and farming outcomes. The women render these foodways sustainable by applying knowledge practices pertaining to the local agrarian environment, seed selection and preservation, and the multiple use and nutritional value of crops—epistemologies that have been identified as the particular realms of women farming expertise in both India and the global South (Sachs et al 1997; Pionetti 2005).…”

Politics of Knowledge in Development: Explorations in Seed Sovereignty

“…However, these very rights are contravened by the new paradigm of technological interventions brought by new plant breeding science of high-yielding varieties (HYVs) of seeds in the 1960s and more recently, genetically modified seeds. The paraphernalia of institutions, policies and market created around these interventions resulted in gradual shifting of the ownership, reproduction and control of seed from farmer’s hands to the areas of formal science, commercial seed suppliers and bureaucratic processes of seed certification (Kloppenberg, 1988; Pionetti, 2006; Yapa, 1993). Coupled with IPRs, these interventions led to rapid institutionalization, commercialization and corporatization of the seed sector, encroaching upon the seed sovereignty of farmers.…”