> La poss ibilité de remplacer des cellules β déficientes par de nouvelles cellules insulinosécrétantes chez le patient diabétique est démontrée par le succès de la transplantation d'îlots pancréatiques. Le manque de donneurs cadavériques a stimulé la recherche de sources alternatives de cellules β dont le palmarès est dominé par les cellules souches pluripotentes humaines pouvant acquérir des caractéristiques quasiment identiques à celles des cellules β et rétablir l'équilibre glycémique de souris diabétiques. Néanmoins, elles comportent un risque carcinogénique actuellement inévitable. Le pancréas adulte héberge des compartiments cellulaires aux capacités de transdifférenciation établies pouvant être exploitées pharmacologiquement in situ ou via des phases d'expansion en culture. Cette revue s'intéresse aux nouveaux développements concernant la thérapie cellulaire du diabète. < vie permettent de prévenir 60 % des DT2, il n'y a, à ce jour, aucune straté-gie de prévention du DT1 et les traitements actuels ne permettent pas d'atteindre les objectifs thérapeutiques tels que révélés par le dosage de l'hémoglobine glyquée (ou glycatée) (HbA1 C ) 2 [1]. Le DT1 est donc la cible des stratégies développées pour le remplacement des cellules β qui ont vu le jour en 1966 à Minneapolis avec la première greffe de pancréas humain combinée à une greffe de rein [2]. Après plus de 47 000 greffes d'organe (pancréas associé au rein ou pancréas seul), la technique a été nettement raffinée. Elle permet actuellement une survie des greffons d'environ 85 % à 1 an post-chirurgie [3], ce qui en fait une option thérapeutique pour des patients diabétiques en insuffisance rénale [4]. Cette technique n'est malgré tout pas généralisable étant donnés les degrés de morbidité et de mortalité associés au geste chirurgical (75 % de survie à 10 ans), la nécessité d'une immunosuppression à vie, et le manque de donneurs d'organe. Ces difficultés ont stimulé la recherche pour une thérapie cellulaire du diabète fondée sur des sources cellulaires variées comme les îlots pancréatiques 3 , les cellules souches pluripotentes ou les cellules somatiques adultes du pancréas.
Transplantation des îlots pancréatiquesLa transplantation des îlots de Langerhans du pancréas humain s'est développée dans les années 1970, comme une alternative moins invasive à la greffe de pancréas entier. Cette technique a bénéficié de la 2 L'hémoglobine glyquée est une forme d'hémoglobine ayant subi une glycation, c'est-à-dire une addition non enzymatique de sucre sur la protéine. C'est un marqueur de la glycémie. 3 Les îlots pancréatiques, ou îlots de Langerhans sont formés de cellules endocrines capables de synthéti-ser l'insuline, le glucagon, la somatostatine et le polypeptide pancréatique.