The current renewal of interest in the history of archaeology can be explained in several ways, and notably in view of the extraordinary extension of the discipline's objects and methods. In the last decades, the most far-flung regions of the earth have been subjected to systematic exploration, radiometric dating techniques have continually improved, DNA studies have contributed to the transformations of biological anthropology, and indeed the very process of human evolution has heen cast in new light by the changing boundaries between humanity and animality. A natural science for many founding fathers of prehistory, a social science for those who emphasize its anthropological dimensions, archaeology has remained for others a historical discipline by virtue of its proximity to ancient languages and inscriptions. At one end of the spectrum, some archaeologists see themselves as specialists in material culture, able to deal with ohjects, both ancient and modern, as simultaneously technical and semiotic systems. At the other end, there are those who will only put their faith in the detailed approach of singular, particular cultures. To put the matter in extreme terms; it seems as if there existed a universalist archaeology standing in opposition to a plethora of incompatible and irreducible vernacular archaeologies.
Le temps des synthèses paraissait clos. L'histoire nouvelle était avant tout monographique. Voilà que le livre de Paul Veyne vient nous rappeler qu'il y a encore place dans l'histoire universitaire pour une certaine aventure conceptuelle. Son travail surgit dans une province reculée peu ouverte aux influences extérieures, enfermée dans ses traditions. Si l'érudition pèse encore de tout son poids, c'est bien en histoire ancienne. Et pourtant Veyne attaque sur tous les fronts, il se collette avec la méthode, s'empoigne avec le vieil héritage marxiste, s'attrape à la sociologie allemande. La diversité même de ses intérêts, l'immense et sélective culture qu'il convoque permet aux uns et aux autres de trouver dans son travail un complice aussi inattendu que brillant. L'art de l'allusioneffusion, de la provocation et de la fuite déployé dans Comment on écrit l'histoire trouve un terrain plus vaste dans Le pain et le cirque.
Qu'est-ce qu'un antiquaire ? Un collectionneur ? Dans toute collection, il y a dilection : quelque chose d'indéfinissable qui conduit les hommes de tous âges, origines ou confessions à extraire de leur environnement des objets ou de simples agrégats naturels pour les préserver, les étudier, les exposer ou les thésauriser. Krzysztof Pomian a défini l'activité du collectionneur comme une opération sémantique 1 : les objets de collection sont des « sémiophores » parce qu'ils signifient quelque chose pour celui qui les détourne de leurs usages fonctionnels, du lieu où ils reposaient, des couches qui les recouvraient. Le projet de recherche exposé dans les lignes qui suivent entend explorer la pratique du collectionnisme antiquaire dans sa dimension comparative, en privilégiant dans un premier temps les civilisations de l'Égypte et de la Mésopotamie, pour mieux les comparer avec la tradition occidentale. Ce texte est l'esquisse d'un projet collectif de recherches sur les antiquaires.
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