L’opposition à la guerre du Viêtnam (1964 – 1973) fut sans précédent aux Etats-Unis, avec les universités comme « épicentre du mouvement ». Sous-groupe constitutif de cet ensemble, les étudiantes méritent une attention particulière, car l’articulation entre sexualité et guerre est une notion fondamentale de l’Histoire et de toute histoire de guerre. En outre, leur nombre croissant depuis le milieu des années 1950 suggère qu’elles constituèrent une « force » militante nouvelle et imprévue de l’opposition à la guerre. Il s’agira donc de déterminer ce qui caractérise le militantisme « au féminin ». On s’interrogera sur la perception de leur rôle, qui oscille entre tradition et changement. Ces regards engagent la notion de la légitimité de l’engagement et du degré de visibilité de ces femmes que nous examinerons. En dernier lieu, nous soulèverons la question des conséquences du décalage et des incohérences entre la rhétorique du Mouvement et la réalité des rôles de chacun. Ainsi, nous nous attacherons à déterminer si cette incursion dans la sphère publique et politique du militantisme a généré un nouveau discours. La oposición a la guerra de Vietnam (1964-1973) no tuvo precedentes en la historia de Estados Unidos y las universidades ocuparon el centro del escenario de esta oposición. Como subgrupo las alumnas merecen una atención especial por varias razones: en primer lugar la interacción entre sexualidad/género y la guerra es parte de la historia y parte de la historia bélica y en segundo lugar el incremento continuo de éstas desde mediados de los 50 en adelante sugiere que se convirtieron en una “fuerza” inesperada que se añadió a la oposición contra la guerra. De este modo, este ensayo explora lo que motivó la experiencia activista femenina. Después se destaca la percepción de sus roles que oscilaban entre la tradición y el cambio. Esto implica llevar a cabo un examen de las nociones de legitimidad y visibilidad del activismo femenino. Por último, se considerarán las consecuencias de las inconsistencias entre los ideales y la retórica del Movimiento y la realidad en lo concerniente a roles de género. En última instancia este ensayo evaluará brevemente si los roles y voces femeninas como activistas en la esfera pública y política han generado un nuevo discurso. The opposition to the Vietnam War (1964 – 1973) was unprecedented in American history; and the universities took the center stage. As a sub-group, the female students deserve a particular attention. First because the interaction between sexuality/gender and war is part of History and any war story, and second, their increasing number from the mid 1950s on suggests that they made up a new and unexpected “force” that significantly added to the opposition. Thus, this paper explores what made up the female activist experience. I will then remark on the perception(s) of their roles that oscillated between tradition and change. This involves in turn an examination of the notions of legitimacy and visibility of female activism. Last, I will consider the cons...
La guerre du Viêt Nam (1964-1975) fut très controversée et clivante. Cependant, le Vietnam Veterans Memorial et son Mur, se dressent aujourd’hui sur le site du National Mall. Si la réflexion et le parcours qui ont mené à l’édification de ce mémorial ont déclenché une véritable bataille autour de la question de la mémoire publique, le Wall est dorénavant un haut lieu du tourisme américain à Washington D.C. Il semblerait donc que le monument commémoratif ait réussi à rassembler les Américains, malgré des perspectives toujours très contrastées sur cette guerre. En partant du constat que « the Wall » est le second monument le plus visité à Washington D.C. après le Lincoln Memorial, cet article se propose d’examiner, de quelles façons le remaniement de la mémoire de la guerre du Viêt Nam a conduit à ce mémorial devenu le symbole d’une mise en mémoire multicentrique tout en incarnant un point de rassemblement, voire d’unité. De la même façon, nous nous intéresserons à la façon dont ce monument a, à son tour, eu un impact sur la vision que les Américains ont de cette guerre, refaçonnant ainsi la mémoire collective des États-Unis.
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