À partir d’un enrichissement de la clinique des problématiques limites grâce à la theorisation des psychoses ordinaires, nous développerons la notion d’horizon numérique à l’œuvre dans leurs pratiques des social game. Il s’agira d’appuyer la psychanalyse sur une analyse de l’objet technique qu’est l’informatique pour conceptualiser l’horizon à l’œuvre dans cette pratique. Cette analyse nous mènera à confronter les écrits sur l’horizon du logicien et philosophe de l’informatique Gérard Chazal, à la lecture lacanienne de ceux du philosophe Martin Heidegger et à la pensée clinique des game studies à la française (Michaël Stora, Serge Tisseron, Yann Leroux, Thomas Gaon, etc.). Ainsi la clinique éclaire quatre caractéristiques de la subjectivation possible par le numérique pour ces problématiques limites : le masque numérique, les paradoxes du silence, le fantasme du vidéodrome et la jouissance machinique. En prenant appui sur la conception de la machine inhérente à la psychanalyse de Sigmund Freud et Jacques Lacan, nous proposerons une approche psychanalytique du vidéoludique, prenant en compte la dimension mortifère de toute machine nécessaire au vivant pour s’inscrire dans la société des hommes.
Notre recherche propose d’aborder du point de vue psychanalytique les enjeux de la notion d’actualité des jeux vidéo pour la clinique du sujet, cela en appliquant les conceptions de l’actuel et du virtuel propres à la psychanalyse. À partir de la conception du virtuel de Lacan, il s’agit de montrer que le virtuel n’est pas l’ensemble des possibles mais conditionne, en tant qu’impossibilité, l’actualité. Par la médiation numérique que permet l’informatique, le vidéoludique fait advenir un creuset, un lieu de l’appel du symbolique.
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