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Nous aussi nous avons un événement mémorable à fêter, ou plutôt deux. Souvenons-nous de la votation, il y a 1 an: 88% d'approbation pour les soins médicaux de base! Comme à Morgarten, ce fut un véritable raz-de-marée. Et 6 mois plus tard, la majoration des presta-tions de médecine de famille se présentait comme le premier signe positif pour les médecins de famille et de l'enfance depuis d'innombrables années! La fin d'une bataille est le commencement d'une nou-velle. Personne ne sait combien de temps nous pour-rons vivre de ce succès. La position centrale des méde-cins de famille et de l'enfance dans le système de santé suisse doit être consolidée, notamment d'un point de vue tarifaire. Les travaux pour le nouveau TARMED marchent à plein régime, principalement en coulisses et parmi les partenaires tarifaires au sein de nombreuses commissions. La commission tarifaire MFE participe à la révi-sion du chapitre «Prestations médicales de base», la So-ciété Suisse de Pédiatrie au chapitre «Enfant». Au cours de l'été, les propositions élaborées au sein des équipes spécialisées devront être soumises à l'avis de toutes les autres commissions et aux sociétés de discipline médi-cale, mais pas aux particuliers, dans le but de créer dans un premier temps une proposition de révision largement soutenue au moins par les experts et les co-mités directeurs. Personne ne sait si, comment et quand le corps médical dans son ensemble sera invité à se prononcer sur le sujet. Toutefois, la commission tari-faire et le comité vont réfléchir dans les prochaines se-maines aux possibilités pour se renseigner rapidement au moins sur la position de leur propre base. Les défis sont gigantesques, les exigences sont multiples et le projet de révision est à bien des égards très complexe. Alors que le corps médical estime qu'il y a un important retard à combler sur le plan financier, certaines caisses maladie veulent profiter du nouveau tarif pour faire des économies et l'Office fédéral de la santé publique ne démord pas du principe de neutra-lité des coûts, par rapport auquel l'adéquation tarifaire exigée serait déjà caduque. Avant toute chose, les médecins doivent cependant se mettre d'accord. Un nouveau tarif devra éliminer les privilèges injustifiés. Nous partons du principe qu'un tarif adéquat et calculé en respectant la notion d'économicité devra conduire à une amélioration de la situation des médecins de fa-mille et de l'enfance. Dans ce numéro, un article détaillé abordera les nom-breux problèmes. Les considérations de la FMH et de ses partenaires tarifaires représentent un défi particu-lier pour MFE, consistant premièrement à s'éloigner, avec le nouveau tarif du concept de valeur intrinsèque, et deuxièmement à renoncer aux nombreuses presta-tions à l'acte et à les remplacer par des prestations au temps. L'avenir nous dira si ces objectifs seront att-eints. Il nous appartient cependant de préparer des alternatives. Dans ce cas, cela signifie également prépa-rer des alternatives à un chapitre propre aux médecins de famille. Nous y travaillons...

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