La zone sylvopastorale du Sénégal, comme la plupart des régions sahéliennes d’Afrique, est une zone où le problème de l’eau se pose avec acuité. Les mares y sont cependant nombreuses. Du début à la fin de la saison des pluies, elles sont fréquentées par une population humaine et animale dont l’importance n’a pas baissé en dépit d’un important programme d’hydraulique basé sur l’exploitation des nappes profondes. Ces mares continuent donc à être utilisées jusqu’à la dernière goutte d’eau par différentes techniques. Mais, de plus en plus, des changements au niveau de leur capacité d’accumulation d’eau ou de la qualité de l’eau sont notés. La prévalence de la schistosomose humaine et animale est pour l’instant faible mais le mollusque, l’hôte intermédiaire, et le parasite sont présents, notamment dans la partie sud de la zone étudiée. Du fait des difficultés de plus en plus importantes notées dans la gestion des ouvrages hydrauliques (forages et puits), les pouvoirs publics ont initié un programme de remise en eau des bassins versants depuis une décennie. Le présent article est une contribution à la mise en oeuvre de ce programme dont l’aménagement des mares constitue une activité très importante en zone sylvopastorale.
Dans la région sahélienne du Sénégal, la production laitière des systèmes pastoraux connaît des variations interannuelles et intra-annuelles du fait que l’alimentation du cheptel est basée presque exclusivement sur les ressources naturelles. Les études menées à partir d’un dispositif de suivi dans les campements d’éleveurs et en station, et des données de la société Nestlé ont montré que la production laitière était fortement liée à la date de démarrage de la collecte, mais faiblement à la pluviométrie totale. La relation entre la production laitière totale et les indices de végétation normalisés (NDVI) était de type polynomial. Le pic de la production a été atteint au moment où la teneur en eau des fourrages a été de 70 p. 100. Des enquêtes auprès de pasteurs (hommes et femmes) appartenant à différentes ethnies et résidant dans les différents soussystèmes de production (Walo, Djoloff et Ferlo) ont indiqué que la durée de lactation, le nombre de vaches et les espèces animales ont constitué les principaux facteurs de variation de la production laitière. En fonction de l’ethnie à laquelle ils appartenaient, différents acteurs ont été responsables de la gestion du lait. Le caillage et l’extraction du beurre ont constitué les deux modes de conservation, et cinq types de calebasses ont été utilisés lors du processus. Les produits laitiers occupaient encore une place importante dans les revenus agricoles et le lait caillé écrémé était le produit le plus commercialisé.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.