No abstract

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La diversité, ce qui est distinct, ce qui est différent, énonce peut-être seulement des nuances pour nommer une même opération fondatrice du sujet : sa relation à l’altérité ; l’extérieur réunissant ce qui correspond à une collectivité à laquelle on ne veut pas appartenir. La jouissance de l’ autre a toujours été une perturbation que ce soit parce qu’il jouit d’une façon que je n’admets pas ou bien d’une façon que je ne me permets pas. Ce refus est en rapport étroit avec le racisme. Dans tout cela, qu’est-ce qui possède une connotation d’actualité ? Le fait que ce qui est différent et ce qui est divers ne se cachent plus dans aucun placard, mais bien qu’ils sont revenus du dehors pour prendre place entre le tissu social auquel nous ne pouvons pas nous empêcher d’appartenir. Or, quelques discours contemporains essaieront de rehausser l’affirmation qu’il existe des sexualités au lieu de la sexualité. La psychanalyse doit donc formuler sa position et peut-être se poser des questions nouvelles. Je propose de commencer en comprenant que le sujet ne se constitue pas par la différence sexuelle biologique, mais bien par ce qui se trouve au-delà de celle-ci : la distinction sexuelle qui provient du signifiant. Précisément, la distinction sexuelle ne détermine pas les façons de jouir. Il n’existe pas de pathologie de jouissance ni non plus aucune norme. En tout cas, disons-le, jouir est divers . Cependant, nous remarquons qu’en essayant d’éluder cette distinction, la quête d’« identités nouvelles » (nommées angélique, transsexuelle, genre neutre, indifférenciée, etc.) fait subir le prix de l’abjection en raison de ce qui n’est pas atteint. Disons que, pour n’importe quel sujet, aucune des options sexuelles ne pourra dissoudre ce que la sexualité énonce : la sexualité, dès sa propre constitution, est toujours manquée.