This article focuses on the political, economic and socio-ecological processes that have led to the gradual disappearance of mobile herding in the Palestinian village of Wādī Fūkīn (West Bank). Along with Israel's land legislation, urban development policies and redefinition of territorial borders, water centralisation and commoditisation, as well as agricultural modernisation, have brought radical changes to access to and rights over water and land. New socio-ecological conditions and marginalisation, both as a result of the policies of Israel and the Palestinian Authority and within the global economy, have led to the abandonment of mobile productive activities and affect villagers' claims for their identity as 'sedentary farmers' in opposition to 'nomadic pastoralists'.

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À travers l’étude de cas du village rural de Wādī Fūkīn, situé dans la région sud-ouest de Bethléem (Cisjordanie), cet article met en lumière les processus qui ont conduit à la diminution de la production agricole et à l’insécurité alimentaire dans les Territoires palestiniens. Il vise entre autres à montrer les implications écologiques, économiques et sociopolitiques locales des stratégies d’aménagement du territoire et des politiques administratives et économiques d’Israël, mais aussi de la supposée « modernisation de l’agriculture » encouragée par les agences de développement. Il souligne aussi les stratégies agricoles quotidiennes des villageois pour continuer à cultiver et lutter pour leur sécurité alimentaire et la reproduction matérielle et socioculturelle de leur famille et de toute la communauté.