Contexte : Les personnes en situation d’itinérance sont souvent victimes des effets d’inégalités sociales de santé, qui peuvent être renforcées par une attitude négative des professionnels de la santé. Cette recherche évalue si la participation obligatoire des externes en médecine de l’Université de Montréal à un stage encadré d’une semaine en communauté apporte des changements positifs à leur à l’égard des individus en situation d’itinérance. Méthode : Il s’agit d’une étude pré-post comparant les scores au Health Professionals’ Attitudes Towards the Homeless Inventory (HPATHI) avant (T0) et après (T1) le stage. 271 externes en médecine ont participé au stage. De ce nombre, 139 (51 %) d’entre eux ont répondu au questionnaire autant en T0 qu’en T1 et ont été inclus dans les analyses. L’issue primaire est un changement du score total au questionnaire entre T0 et T1, mesuré par un test T apparié. Le maintien de l’effet à un troisième temps de mesure (T2) et l’effet des caractéristiques sociodémographiques ont également été mesurés dans les issues secondaires. Résultats : Le score total moyen au test d’attitude est significativement plus élevé après le stage en comparaison à celui au début du stage, avec une amélioration moyenne de 0,15 sur une échelle de Likert de 5 (3,91 vs. 3,76, p < 0,001 ; d de Cohen 0,54) En répétant ce test sur trois groupes de participants selon leur score initial, le groupe ayant le score initial le plus élevé ne montrait pas d’amélioration significative (4,24 vs. 4,33, p = 0,017) et le groupe avec le score initial le plus bas présentait le plus grand changement (3,34 vs. 3,55, p < 0,001). Conclusion : Cette recherche suggère que ce stage en communauté, encadré et obligatoire permet une amélioration statistiquement significative de l’attitude des externes en médecine envers les personnes en situation d’itinérance. Cette amélioration est plus importante pour les externes qui présentent une attitude initiale plus négative.
Contexte : Les programmes de la santé innovent pour bonifier l’enseignement des réalités autochtones aux étudiants allochtones. Il n’existe toutefois pas d’échelle validée en français pour évaluer l’effet de ces interventions sur les préjugés à l’égard des autochtones. But : Cet article présente le processus de traduction en français et une évaluation psychométrique préliminaire des Old-Fashioned et Modern Prejudiced Attitudes Toward Aboriginals Scales (O-PATAS et M-PATAS). Méthodes : Trente étudiants en médecine ont complété les versions originales (VO) et traduites (VF) et 78 étudiants additionnels ont complété la VF. L’alpha (α) de Cronbach et l’oméga (ω) de McDonald ont servi à évaluer la fidélité des scores des échelles. La validité concomitante a été testée à l’aide de corrélations intra-classes et de test-t pairés. La validité de construit a été explorée à l’aide d’une analyse factorielle à deux facteurs. Résultats : La fidélité des échelles VF est acceptable et comparable à celle trouvée dans les VO (α ≥ 0,81, ω ≥ 0,85). La validité concomitante des VF est soutenue par l’absence de différence entre les scores en VO et en VF (p ≥ 0,2) et la forte corrélation intra-classe entre les scores (r ≥ 0,80, p < 0,001). Le modèle d’analyse factorielle n’a pas reproduit la structure attendue, probablement à cause du manque de puissance de l’étude. Conclusion : Cette étude présente une VF des échelles M-PATAS et O-PATAS ayant des propriétés psychométriques préliminaires comparables aux échelles dans leur VO. L’utilisation à plus grande échelle de ces outils permettra d’évaluer leurs dimensionnalités en contexte francophone canadien.
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