During the COVID-19 crisis in Africa, several contradictory discourses have tried to predict how the continent will experience the pandemic. Based on a qualitative approach, this article goes beyond generalized and arbitrary predictions and analyzes how three countries in the Great Lakes region of Africa have managed the pandemic. We first analyze which measures the respective governments of the three countriesand their decentralized authoritieshave taken. We also analyze up to which extend international prescriptionsas propagated by the World Health Organizationhave influenced their choices. Second, we analyze how government measures have transformed throughout implementation and interacted with the specific circumstances of each context. Authorities, on the one hand, navigated between rigid and more flexible interpretation of national prescriptions, entering into practical arrangements or adopting force. Populations on the other hand have resorted to acceptance, circumvention, contestation or resistance. Our research ultimately points to the way in which political dynamics, resistance, violence, and local redefine both national policies and their international reference frames. In this way, the governance dynamics of the COVID-19 pandemic in the African Great Lakes region provide a lens through which we can complexify our understandings of real governance in Africa.
L’article part du cas d’étude de la chefferie de Luhwindja – une collectivité située à l’est de la RDC – où, depuis l’année 2005, est mis en oeuvre un programme de modernisation minière à travers la multinationale canadienne dénommée Banro. Au-delà de ses effets sur les conditions de vie des populations locales et leur environnement, l’article rend compte de la manière dont la modernisation minière a reconfiguré les dynamiques sociales locales et transformé le rapport des populations locales à l’autorité. D’où l’on déduit le caractère d’une modernité insécurisée. Se basant sur les entretiens, les discussions en groupe, l’observation et l’expérience des auteurs, l’étude renseigne que la modernisation minière, en ayant promu l’investissement privé et attiré des entreprises capitalistes dans les régions minières en RDC, ces dernières ont déstructuré les équilibres de pouvoir existant dans l’arène locale, et ce, par la répression et l’instrumentalisation des luttes sociales locales existantes. C’est cette logique de diviser pour régner – susceptible de contribuer et de renforcer la fragmentation sociale – qui a alors rendu possible le processus de modernisation minière malgré toutes les stratégies de résistance des populations dans les zones concernées en République démocratique du Congo.
Nous utilisons le concept de « déterritorialisation » pour explorer les perceptions actuelles de la communauté locale sur la stratégie de délocalisation par Twangiza mining dans le « territoire » de Luhwindja au Sud-Kivu, 15 ans après que la compagnie minière a délocalisé les ménages. Un échantillon aléatoire de 250 ménages a été interrogé après 9 entretiens semi-structurés avec des informateurs clés et 3 groupes de discussion en 2019. Nous mesurons les perceptions sur la déterritorialisation à travers un indice. Les résultats indiquent que les ménages de Luhwindja ont une appréciation négative de la stratégie de délocalisation de Twangiza mining. Les perceptions sont basées sur les effets de cette stratégie : accès limité au marché, aux opportunités d'affaires, aux infrastructures de base, ainsi qu’aux réseaux sociaux. La stratégie de délocalisation de l'exploitation minière de Twangiza a permis des différences significatives dans les caractéristiques socio-économiques entre les ménages délocalisés et non délocalisés. Dans le contexte de l'exploitation minière industrielle dans les communautés rurales, l'analyse de la déterritorialisation indique que les aspects socio-économiques des populations sont plus nécessaires dans la perception des communautés que les autres aspects et sont des facteurs sur lesquels toute politique de délocalisation des ménages devrait être basée. Pour la stratégie de délocalisation, nous proposons de considérer le territoire dans sa pluralité. Janvier Kilosho Buraye, Université Catholique de Bukavu et Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu. Email : janvier.kilosho@gmail.com Emery Mushagalusa Mudinga, Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR/Bukavu) et Angaza Institute. Email : mudingae@yahoo.fr Anuarite Bashizi, Centre d’expertise en Gestion minière, Université catholique de Bukavu et Angaza Institute. Email : anuarite.bashizi@uclouvain.be
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