International audienceThe present study examines the ways in which French intermediate learners of Mandarin Chinese express motion events in the framework of event conflation proposed by Talmy (1985, 1991, 2000b). The procedure used is the analysis of an oral corpus of French L2 learners of Chinese and adult native Chinese and French speakers consisting of a verbal production task based on the wordless picture book " Frog, where are you? ". This analysis was carried out at three levels. At the conceptual level, the results reveal that L2 learners, like French L1 speakers, express more static and less dynamic relations than Chinese L1 speakers. At the semantic and linguistic levels, the results show that L2 learners' clauses were semantically less dense than those of Chinese L1 speakers; the former also express more Path and less Manner and Cause than the latter and the linguistic components chosen to express those semantic components are also different. These findings suggest that the difference between Chinese L1 speakers and L2 learners occurs at the conceptualization level (Levelt 1989)
RésuméCette recherche, située dans le cadre proposé par Talmy (1985,1991,2000), analyse la façon dont des apprenants francophones du chinois langue étrangère (un groupe de niveau intermédiaire et un groupe de niveau avancé) expriment les procès spatiaux causatifs, en comparaison avec des locuteurs natifs du chinois et du français. La procédure utilisée est celle d’une analyse de corpus oraux produits à partir d’une description de séquences animées. Les réponses ont été étudiées au niveau du choix des informations exprimées, de la densité sémantique et de la façon dont les informations ont été encodées. Les résultats révèlent les phénomènes suivants : (1) les apprenants intermédiaires produisent des réponses qui sont en apparence proches de celles des locuteurs natifs du français, mais très différentes de celles des locuteurs natifs du chinois en tous points ; ils ont des difficultés à exprimer un nombre important d’informations dans un seul énoncé grammaticalement correct. En revanche, (2) les apprenants avancés s’éloignent du modèle de leur langue maternelle et montrent une progression nette vers la langue cible au niveau du choix et de la quantité d’informations exprimées ; cependant, les moyens linguistiques utilisés présentent encore des différences avec ceux des locuteurs natifs du chinois.
Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales), CRLAO (Centre de recherches linguistiques sur l'Asie orientale) UMR 8563 L'introduction référentielle dans le discours est influencée par différents facteurs. Cette étude s'intéresse à l'interaction qui existe entre les niveaux syntaxique et informationnel dans la structuration de l'énoncé lors de l'introduction d'un nouveau protagoniste dans le récit. L'objectif est de savoir quelles constructions sont utilisées pour encoder cette fonction d'introduction en français et en chinois. La procédure utilisée consiste en l'analyse d'un corpus oral collecté auprès de locuteurs natifs de ces deux langues. Le stimulus utilisé est une bande dessinée composée de dix planches de quatre dessins. Elle présente un récit de quête pendant laquelle le personnage principal rencontre d'autres protagonistes. Les résultats montrent que les deux groupes de locuteurs emploient des stratégies différentes pour localiser ces nouveaux référents dans le récit. Les francophones, en utilisant la construction prédicative canonique, se reposent sur la référence temporelle pour intégrer l'apparition des nouveaux protagonistes aux autres événements de la chronologie de l'histoire. Les sinophones, en utilisant la construction présentative monoclausale, prêtent une attention particulière à la référence spatiale qui sert à établir de la cohérence discursive entre les énoncés.
Les enseignants expérimentés possèdent une grande compétence dans le traitement des difficultés que rencontrent les apprenants aux niveaux phonétique, lexical ou grammatical. Mais lors de la production orale en continu, les apprenants doivent faire face à certains problèmes qui appartiennent à un autre niveau, celui de la conceptualisation du message, c’est-à-dire le choix de « que dire », plutôt que de « comment dire ». Pour discuter cette question, nous allons tout d’abord présenter un modèle de production langagière qui traite de la relation entre les niveaux conceptuel et linguistique. Nous donnerons ensuite des exemples concrets de ces difficultés avec les résultats d’études expérimentales portant sur l’acquisition d’une langue étrangère, le chinois, par des apprenants francophones. Nous parlerons de la sélection et de la linéarisation de l’information, de l’attribution d’un statut d’accessibilité aux référents, d’une structure informationnelle et de l’assignation d’une perspective. Ces études présentent un point commun, elles utilisent toutes des supports visuels complexes pour faire produire un discours. Nous avançons l’idée que cette dimension textuelle contrôlée fournit les conditions nécessaires à l’apprenant pour développer des compétences linguistiques difficiles à entraîner par ailleurs.
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