Dans un contexte de globalisation, les plateformes numériques américaines tentent de se faire une place sur le marché indien en pleine croissance. À partir du cas des industries de la culture, cet entretien revient sur leurs différentes stratégies d’adaptation et d’investissement sur le plan industriel, économique et technologique. Il est également question des rapports d’influence, de pouvoir et d’hégémonie que suscitent ces plateformes dans l’industrie cinématographique et, plus largement, des transformations de l’économie indienne auxquelles les acteurs du numérique concourent.

Dans cet entretien, Anne Grumet revient sur les principaux résultats d’un rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes dont elle a été rapportrice. Face aux importantes inégalités qui persistent dans tous les secteurs du monde culturel, le rapport préconise notamment l’application du principe d’égaconditionnalité au financement public de la culture.

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Dans son ouvrage de 1977 intitulé Pourquoi les pauvres restent-ils pauvres : Un biais urbain dans le développement mondial , Michael Lipton développait sa théorie du « biais urbain » caractérisant les politiques publiques des pays dits du « Tiers Monde ». En privilégiant les populations des zones urbaines au détriment des zones rurales, les politiques fiscales et monétaires de ces pays s’avéreraient inefficientes. Nous questionnerons ce « biais urbain » à l’aune des développements de son auteur et des différentes critiques qui lui ont été adressées.

Les évolutions des activités urbaines et économiques à l’œuvre dans les villes depuis les années 1970-1980 ont influencé les modes de production et de gouvernance des territoires. Le concept de « ville néolibérale » développé dans cet entretien cherche à analyser ces transformations à l’aune d’un projet politique surplombant : le néolibéralisme.