RÉSUMÉCette étude examine avec quel degré de granularité divers accents ouest-africains en français peuvent être distingués. Elle vise avant tout à déterminer si, en perception, des auditeurs de l'Afrique de l'Ouest sont capables d'identifier l'appartenance ethnolinguistique, le pays de résidence et le niveau d'études de locuteurs akan, bambara, sénoufo, mossi (de langue mooré) et wolof, enregistrés en Côte d'Ivoire, au Mali, au Burkina Faso et au Sénégal. Une expérience perceptive a été menée, d'où il ressort que les dimensions étudiées sont bien identifiées par les sujets. Pour les jeunes locuteurs comme pour les locuteurs plus âgés, en lecture comme en parole spontanée, les résultats sont très robustes. Ils sont de plus assez fidèles à la conscience linguistique auto-évaluée par les auditeurs: quand ceux-ci se déclaraient confiants pour reconnaître les accents en présence, tel a effectivement été le cas. Quelques indices acoustiques différenciant notamment les accents wolof (Sénégal) et akan (Côte d'Ivoire) ont finalement été dégagés.
Cet article décrit quelques variantes dans les constructions verbales du français de Côte-d’Ivoire en contraste avec les constructions transitives et intransitives, les constructions locatives et leurs sous-structures possibles en français de France. Il montre que le système ivoirien de la langue est un système large, fait d’alternances de constructions et de possibilités d’effacement, mais qui le plus souvent s’inscrit dans l’évolution de la langue observée aussi ailleurs. Nous tentons de donner une vision d’ensemble des faits et de tenir compte, d’une part, de l’unité des phénomènes des diverses variétés de français de Côte-d’Ivoire, et d’autre part, de leur proximité de phénomènes semblables en français standard basique. Nous souhaitons, par la description qui suit, contribuer aux préliminaires d’un lexique-grammaire du français de Côte-d’Ivoire en rapport avec les autres variétés de français, au bénéfice des enseignants, des éditeurs et de toute personne s’intéressant à la langue.The article describes several variants of verbal constructions of Ivory Coast French comparing them to the French of France about transitive and intransitive constructions, locative constructions and their possible sub-structures. It shows that the Ivorian system of language offers many possibilities : omitting a number of elements or allowing alternations of constructions. But at the same time, it generally goes along the evolution of the language observed elsewhere. Through the following description, we wish to contribute to the preliminaries of a Lexicon-Grammar of Ivory Coast French in connection with other varieties of French. It would give teachers, publishers and anyone interested in Ivorian French an analysis of its variation and a comprehensive view of the facts. Even if there exist several varieties of French in Ivory Coast, they have much in common and remain close to similar phenomena in basic standard French
Ce document a été généré automatiquement le 20 octobre 2021. La revue TIPA. Travaux interdisciplinaires sur la parole et le langage est mise à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution -Pas d'Utilisation Commerciale -Pas de Modification 4.0 International.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.