Une fausse perception du changement climatique peut entraîner une absence d’adaptation ou une mauvaise adaptation, augmentant ainsi la vulnérabilité à ce changement. Cependant très peu d’études se sont intéressées à cette question, surtout chez les éleveurs. Cette étude compare la perception du changement climatique des éleveurs de bovins des zones tropicales sèche et subhumide du Bénin avec les données climatiques des 40 dernières années. À cet effet, 360 éleveurs de bovins ont été interrogés dans ces zones. Les données collectées sont relatives aux caractéristiques sociodémographiques des éleveurs, ainsi qu’à leur perception du changement climatique. Les données climatiques couvrant la période 1976–2015 ont été collectées dans les stations météorologiques les plus proches de chaque zone d’étude. Les données d’enquête ont été soumises aux analyses fréquentielles et les données climatiques aux anomalies standardisées. Les résultats montrent que plus de 70 % des éleveurs des deux zones d’étude ont perçu une installation plus tardive de la saison pluvieuse, ainsi qu’une augmentation de la température et de la durée des poches de sécheresse, ce qui correspond aux données climatiques. Par contre, il existe un décalage entre les données climatiques et les perceptions des éleveurs, pour lesquels la pluviométrie aurait diminué et la saison des pluies se terminerait plus tôt. Cette étude permet de conclure que l’intégration d’indicateurs du changement perçus par les éleveurs serait pertinente pour élaborer des stratégies d’adaptation au changement climatique appropriées, consensuelles et durables, en facilitant la compréhension et la concertation entre éleveurs et scientifiques.
Djidja est l’une des plus grandes communes productrices agricoles du département du Zou au sud du Bénin. De par ses ressources fourragères et hydriques, elle est devenue une destination des éleveurs transhumants. Les mouvements des éleveurs transhumants continuent de s’étendre, de même que les séjours dans cette zone d’accueil s’allongent. L’étude a eu pour objectif global d’élaborer le calendrier pastoral et la carte de transhumance des éleveurs fréquentant cette commune. Des entretiens semi-structurés ont été conduits auprès de 300 acteurs de la transhumance. L’enquête a montré que la transhumance dans cette commune était surtout due à la recherche de ressources fourragères et hydriques (78,7 %). Sept périodes (Seeto, Nduungu Mawdo, Nduungu Pamarel, Jahol, Djaamdè, Dabuundè et Cheedu) ont été identifiées dans le calendrier des transhumants fréquentant cette zone avec une particularité de deux périodes de Nduungu (saison des pluies). Cette particularité est liée aux données climatiques de la zone qui comprend quatre saisons, dont deux pluvieuses et deux sèches. Le calendrier pastoral, l’itinéraire suivi et les temps de séjour dépendaient de la disponibilité des ressources pastorales des zones d’attache, de transit et d’accueil. Ainsi, la bonne connaissance des pistes empruntées, des points d’entrées et de sorties, et des périodes d’accueil des éleveurs transhumants serviront d’outils aux décideurs en matière de gestion durable de la transhumance et des ressources pastorales au sud du Bénin.
Située dans la zone soudanienne du Bénin, la forêt classée de l’Alibori supérieur est à cheval entre le climat tropical humide et le climat tropical sec. Elle est l’une des destinations privilégiées des transhumants nationaux et étrangers. Ces derniers sont attirés par ses ressources pastorales. Les fortes concentrations de bétail présentes ont des conséquences sur la biodiversité qu’il importe de connaître afin de prendre les décisions appropriées. Cette étude a eu pour objectif d’évaluer l’influence de l’intensité du pâturage et du gradient climatique sur la richesse et la diversité floristique, la phytomasse ainsi que sur la valeur pastorale de ces parcours. Les résultats ont montré que les effectifs des familles, genres et espèces diminuaient à mesure que l’intensité du pâturage augmentait. Ce même constat a été fait au niveau de la diversité maximale, de la phytomasse et de la capacité de charge. La zone soudanienne humide a montré une richesse et une diversité floristique, ainsi qu’une productivité et une capacité de charge meilleures que la zone soudanienne sèche. La valeur du recouvrement de la zone sèche a été plus élevée que celle de la zone humide, alors que sa valeur pastorale a été plus faible. Ces résultats pourraient contribuer à la gestion durable des parcours naturels des aires protégées et du système pastoral au Bénin.
Cottonseed cake was substituted by soybean pulp in the diet of West African Dwarf (Djallonke) sheep, at the Pélébina livestock farm in the commune of Djougou, Benin, in order to assess its effect on growth and economic performances. Thirty ram lambs (120 ± 10 days old, 12.65 ± 0.16 kg body weight) were divided into three homogeneous groups of ten (12.6 ± 1, 12.6 ± 0.97, and 12.7 ± 0.85 kg body weight for R1, R2, and R3, respectively). All lambs received daily the same basal diet of 70% Panicum maximum C1 and 10% corn bran, plus either 20% cottonseed cake (R1), or 10% cottonseed cake and 10% soybean pulp (R2), or 20% soybean pulp (R3). After a 15-day adaptation period, the fattening period lasted 60 days. No difference (p > 0.05) was found between groups on the average daily weight gain (R1, 77.5, R2, 73.1, and R3, 70.2 g/day), although the dry matter intake of R3 (441 g/day/lamb) was lower (p < 0.0001) than that of R1 (482 g/day/lamb). The R3 diet generated a higher net margin (6042 FCFA) than R1 (5613 FCFA) and R2 (5728 FCFA) diets.
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