Suite à la mise en évidence d’un allongement dose-dépendant de l’intervalle QT avec escitalopram/citalopram, de nouvelles recommandations sont émises par l’ANSM en 2011. Les pharmaciens, par le biais des interventions pharmaceutiques (IPs) sensibilisent les médecins à ces préconisations. L’impact sur la prise en charge médicamenteuse des IPs, relevant les associations médicamenteuses contre-indiquées avec ces antidépresseurs, a fait l’objet d’une étude rétrospective de décembre 2013 à juin 2015. Un total de 179 IPs (149 IPs escitalopram/30 IPs citalopram) est recensé avec une majorité de contre-indications (CI) (54,7 %). Les médicaments les plus fréquemment associés sont des antipsychotiques (cyamémazine 60,2 %, lévomépromazine 11,2 %, amisulpride 9,2 %). Les médicaments somatiques sont impliqués dans 4,1 % des CI. Lorsque les IPs sont acceptées (environ 80 %), les choix thérapeutiques sont variables : arrêt du neuroleptique (34,6 %), de l’antidépresseur (32 %), du médicament à visée somatique (1,3 %), des deux médicaments (7,7 %) ou diminution posologique d’un médicament (3,9 %). Dans 20,5 % des cas, les prescripteurs préfèrent maintenir l’association en instaurant un suivi clinique et biologique accru. Les antidépresseurs arrêtés ne sont pas remplacés dans 35,5 % des cas et les antipsychotiques dans 54,5 % des cas. Lors de la substitution de l’antidépresseur (64,5 %), les médicaments prescrits sont principalement la paroxétine (25 %) et la venlafaxine (20 %). Dans 66,7 % des cas, la loxapine substitue l’antipsychotique contre-indiqué. Les IPs permettent de rappeler aux prescripteurs les CI concernant escitalopram/citalopram. Leur impact sur la réévaluation du traitement montre l’intérêt de la collaboration prescripteur-pharmacien pour trouver l’alternative la plus favorable au patient. Le maintien de la CI, désormais éclairé, est justifié par le prescripteur par un état clinique stabilisé. Le pharmacien reste attentif au suivi de ces modifications et de la tolérance clinique si les associations sont conservées.
L’équipe pharmaceutique analyse et valide quotidiennement les prescriptions médicales. Elle rédige à l’attention des prescripteurs des interventions pharmaceutiques (IPs) codifiées selon la classification de la Société française de pharmacie clinique. L’objectif de l’étude est de mesurer l’impact de la validation pharmaceutique sur la prise en charge médicamenteuse des patients tant sur le plan psychiatrique que somatique. Une analyse rétrospective des IPs entre octobre 2014 et avril 2015 a permis de recenser et de comparer les différents types d’interventions (traitements psychiatriques et somatiques) et de suivre leur devenir (acceptation/refus, choix thérapeutiques). Sur la période considérée, 2194 IPs sur les 8745 prescriptions médicales analysées ont été relevées : 56 % concernant la prise en charge somatique et 44 % les médicaments à visée psychiatrique. Le taux d’acceptation des IPs ciblant les médicaments somatiques et psychiatriques s’est élevé de façon similaire à près de 70 %, entraînant majoritairement une modification de la prescription. L’analyse du type d’IP révèle que la proposition de substitution d’un médicament hors livret thérapeutique prédomine (somatique : 43 %, psychiatrique : 31 %), suivie de la demande d’optimisation des modalités d’administrations (14 % versus 18 %). La différence apparaît sur le troisième item : réévaluation d’une durée de prescription trop longue pour les médicaments somatiques (12 %) et adaptation de posologies supra thérapeutiques (10 %) pour les médicaments psychiatriques. L’analyse détaillée du type d’IPs et de leur devenir permet de proposer aux prescripteurs des outils d’optimisation de la prise en charge médicamenteuse, psychiatrique et somatique, et aux pharmaciens de privilégier certains axes de communication, comme la diffusion de fiches d’équivalences thérapeutiques. Elle conforte le rôle d’expert du pharmacien auprès du prescripteur, renforce la prévention des erreurs médicamenteuses et nourrit la réflexion sur l’efficience des prescriptions. Une communication annuelle du bilan des IPs aux médecins valorise l’intérêt de cette collaboration.
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