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The article examines emerging practices of personalization in political talk shows on Romanian television. Our interest lies in the reconfiguration of the role of critical journalist, as performed by talk show hosts on private TV channels, in the context of increasing commercialization and instrumentalization of the Romanian media in postcommunism. This development consists of the strategic use of personalization, achieved through the talk show dispositive, for the enactment of positions of journalistic interpretation, adversarialness, and intervention on behalf of the citizens. The findings indicate shifts in the symmetry/asymmetry relationships between journalists, guests, politicians, and publics, as well as new ways of constructing and understanding public issues. Two main patterns of personalization have been identified: the journalist as a fully engaged voice, effectively substituting itself for the public opinion, and the journalist as an ordinary person, who has the capacity to see through and expose dominant public discourses.

One structuring aspect of today’s media culture targets the way the media act both as agents and as instruments of identity construction. Taking a socio-discursive approach to the public space, this article demonstrates the media’s auctorial activity in terms of the production of identity and engagement modes. Analysis of Romanian political talk-shows on labor migration in European countries reveals the substitute function of the journalist for political decision-making when it comes to resolving this public problem. These emerging practices exposing political responsibility build on journalists’ auctorial identities, which break down into prescriptive positions. Hence the instrumentalization of the migration problem and its actors through essentialist mechanisms of inclusion and a rhetoric of identity underpinned by a neoliberal agenda.

Le référendum sur la Constitution européenne a fait la Une des médias roumains. L'intérêt des journalistes pour cet événement s'inscrit en premier lieu dans un agenda permanent. Depuis 1999, on retrouve, au coeur de l'agenda politico-médiatique, la candidature de la Roumanie à l'Union européenne (UE) et l'évolution des négociations entre le gouvernement et les officiels bruxellois. En conséquence, le baromètre des négociations et les tribulations autour de la date probable de l'adhésion de la Roumanie à l'UE s'est institué en thème-événement indiquant l'émergence d'un agenda «permanent».En deuxième lieu, c'est par un contexte intérieur que l'intérêt médiatique roumain pour le référendum français peut se justifier. Enfin, l'intensité de la médiatisation du référendum français s'explique aussi par un contexte ponctuel, relevant de la conjoncture immédiate. À l'époque, la couverture médiatique continuait d'être dominée par un autre événement qui avait déjà mobilisé la collectivité entière -la mise en liberté des trois journalistes roumains enlevées en Irak. Apparemment, cet événement à forte intensité émotionnelle aurait dû éclipser la question du référendum sur la Constitution européenne. Mais les deux événements se sont partagé la HERMÈS 46, 2006 145