L'aventure doctorale en Sciences Humaines et Sociales (même lorsqu'elle est menée dans le cadre d'un contrat doctoral unique), confronte à de multiples précarités. L'isolement et le manque de repères s'avèrent parfois si prégnants qu'ils empêchent les personnes vulnérabilisées d'en parler : pas de groupe de pairs, pas de rythmicité calendaire, pas de lieu de travail, etc. Or, le parcours doctoral est une expérience intense, qui mobilise, pendant plusieurs années de vie, des investissements conséquents (enseignements, terrains, théorisation, communications scientifiques, etc.). De plus, les personnes engagées dans ce parcours sont la plupart du temps de jeunes diplômés, souvent novices dans l'expérience professionnelle et aux prémices de leur vie d'adulte. Le parcours doctoral centralise donc plusieurs enjeux de la vie d'un sujet (pas seulement autour du parcours universitaire), à commencer par son inscription dans un environnement social et professionnel. L'absence de cadre de tels parcours (cadre principalement déterminé -ou non -par un•e directeur•trice de thèse), amène à une vulnérabilité singulière, dans ce moment essentiel du développement identitaire du sujet.De l'origine du•de la doctorant•e 2 L'université fait partie, dans l'inconscient collectif, des sphères intellectuelles les plus élevées. Le caractère public de cette institution lui confère par ailleurs la garantie de l'accessibilité à toutes et à tous, prônant aussi une forme d'universalité dans la diffusion des savoirs. Dans ce contexte, débuter une thèse en France, peut s'apparenter à une forme d'engagement moral, ou bien à une contribution à une sorte d'effort collectif pour l'intellectualisation de la nation.
Dans cet article, nous nous intéressons aux divers enjeux psychiques qui s’articulent derrières les bruits du cœur. Nous faisons l’hypothèse que les manifestations sensorielles du cœur humain sont autant de signes qui témoignent du caractère vivant du sujet que de sa vulnérabilité face à une défaillance de celui-ci. Ainsi, leur répercutions sur le psychisme peuvent prendre des proportions telles que la joie profonde et le sentiment d’exaltation, mais peuvent aussi témoigner d’angoisses de mort, voire d’éprouvés anxio-dépressifs graves.
Cet article présente l’expérience d’une étude de psychologie clinique, menée auprès de professionnels au sein de deux unités de soins palliatifs afin de mieux comprendre les processus décisionnels pris à la place d’autrui. L’enjeu est d’autant plus grand qu’il concerne ici des décisions de vie et de mort comme dans le cas d’arrêt de traitements actifs. Or, lorsque les patients ne sont plus en capacité de décider pour eux-mêmes, c’est le médecin et son équipe qui se voient confier cette ultime responsabilité.
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