Les différentes théories de l’impulsivité suggèrent que la présence plus prononcée de ce trait de personnalité est liée à une plus grande susceptibilité à la distraction. Une distractibilité accrue pourrait être particulièrement problématique dans les environnements caractérisés par la présence de bruits ambiants comme les bureaux à aire ouverte. La recherche montre notamment que les conversations en arrière-plan sont dérangeantes, plus spécifiquement les demilogues, ces conversations téléphoniques où un seul interlocuteur est entendu. Ainsi, la présente étude vise à vérifier si les individus plus impulsifs sont plus sensibles à l’effet de demilogue que ceux moins impulsifs. Pour ce faire, 60 adultes effectuent une tâche de bureau informatisée écologique en présence d’un demilogue, d’un dialogue (où les deux interlocuteurs peuvent être entendus) ou en silence. À l’aide de deux mesures auto-rapportées de l’impulsivité, les participants sont groupés selon leur niveau d’impulsivité : faible ou élevé. Les résultats montrent une diminution de la performance en présence de dialogue et de demilogue, sans égard au niveau d’impulsivité. La sensibilité à l’effet de demilogue n’est donc pas influencée par le niveau d’impulsivité. Ces résultats vont à l’encontre des théories existantes, remettant ainsi en question l’association entre impulsivité et distractibilité.
Les conversations téléphoniques (demilogues) ou entre collègues (dialogues) en arrière-plan sont particulièrement dérangeantes dans les bureaux de travail à aire ouverte. De récents travaux proposent que les discussions portant sur des sujets de nature personnelle possèdent un potentiel distracteur accru qui les rendrait pratiquement impossibles à ignorer. Ce serait l’aspect intrigant des conversations personnelles qui favoriserait leur écoute volontaire. La présente étude tente de confirmer cette hypothèse en comparant l’impact distracteur des conversations professionnelles et personnelles. Ainsi, 240 participants réalisent une tâche de bureau soit en silence, soit en présence d’un dialogue ou d’un demilogue à ignorer. Ces conversations non pertinentes comprennent un discours au contenu soit personnel, soit professionnel. Le degré d’engagement à la tâche, censé offrir une protection contre la distraction, est manipulé en employant une police à caractère fluente (facile à lire) ou disfluente (difficile à lire). Les résultats montrent que les conversations, tronquées ou complètes, entraînent une diminution de la performance à la tâche indépendamment de leur contenu. L’utilisation d’une police disfluente ne module pas non plus l’effet distracteur de ces conversations. Ces résultats proposent que les travailleurs dans les bureaux à aire ouverte seraient distraits par les conversations ambiantes, peu importe la nature du contenu.
Certain(e)s chercheur(euse)s attribuent l’inefficacité des politiques environnementales à différents facteurs cognitifs. Cependant, leurs mécanismes sous-jacents sont encore méconnus. Une récente proposition théorique suggère l’existence d’une origine commune entre plusieurs de ces distorsions cognitives. Afin de tester cette proposition, la présente étude vise à établir une relation entre deux biais cognitifs, soient les croyances compensatoires vertes et l’illusion d’empreinte écologique négative. Pour ce faire, 114 participant(e)s remplissent quatre questionnaires portant respectivement sur chacun des deux biais, ainsi que sur la désirabilité sociale et l’identité verte. Les résultats aux questionnaires ne montrent aucune relation entre les croyances compensatoires vertes et le biais d’illusion d’empreinte écologique négative, remettant en question l’idée qu’un biais de moyennage soit à l’origine de ces deux phénomènes. Sans réfuter l’existence de ce mécanisme, il semble que l’identité verte pourrait davantage prédire la présence de croyances compensatoires vertes, tandis que la désirabilité sociale permettrait de prévoir, du moins en partie, la manifestation de l’illusion d’empreinte écologique négative. Des études futures pourraient ainsi considérer l’ajout de variables médiatrices au cadre théorique.
Dans les bureaux à aire ouverte, les conversations en arrière-plan influencent négativement le bien-être des employés ainsi que leur performance sur des tâches quotidiennes. Des résultats récents suggèrent d’ailleurs que la nature personnelle des conversations amplifie leur pouvoir distracteur, d’où l’importance de la présente étude visant à vérifier à quel point ce type de conversation est dérangeant. Pour ce faire, l’impact distracteur des conversations personnelles est examiné dans un contexte cognitivement exigeant, soit l’utilisation d’une police d’écriture « disfluente » (c.-à-d. plus difficile à lire), un facteur reconnu comme ayant un effet protecteur contre la distraction auditive. Ainsi, 60 participants effectuent une tâche de bureau avec police disfluente et 60 autres avec une police fluente sous trois conditions sonores : silence, dialogue (les deux interlocuteurs d’une conversation sont entendus) et demilogue (un seul des deux interlocuteurs est entendu). Les résultats montrent que l’utilisation d’une police disfluente, comparativement à celle fluente, ne diminue pas la quantité de distraction produite par les conversations. Ces résultats suggèrent que les conversations personnelles sont particulièrement distrayantes. Ce pouvoir distracteur accru découlerait de l’aspect intrigant qui est inhérent au contenu de ce type de conversation et qui susciterait un besoin (volontaire) d’écouter la conversation.
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