Le Plan d’action en santé mentale 2005-2010 (PASM) en appelait à une plus grande participation des personnes utilisatrices de services de santé mentale aux instances locales, régionales et nationales du réseau de la santé et des services sociaux du Québec. Cet article propose un regard rétrospectif sur cette participation en lien avec le PASM. Il emprunte diverses perspectives pour faire ressortir des convergences et des tendances en se basant sur des écrits gouvernementaux et sur des recherches en cours sur la participation des usagers à de telles instances. Au cours de la période couverte, la fonction de porte-parole assumée par les individus concernés s’est complexifiée, particulièrement avec l’évolution d’une parole s’exprimant à la première personne du singulier, puis à la première personne du pluriel. La notion de participation publique a ainsi pavé la voie à celle de participation citoyenne. Les conditions et modalités de participation pourraient cependant être mieux définies et plus prévisibles.
La neuro-imagerie permet d’observer et de comparer des groupes d’individus réagissant différemment lorsqu’exposés, en laboratoire, à des images provocatrices ou à des situations particulières. Pour certains, cette réaction impliquera des zones cérébrales davantage associées à l’émotivité, ce qui peut expliquer des déficits dits cognitifs ou d’attention faisant obstacle à leurs capacités d’apprentissage, d’abstraction et d’adaptation. On peut ainsi comparer des schémas de réactions qui ont été assez souvent répétés et observés pour que l’on puisse tirer certaines conclusions statistiques : en présence d’un même stimulus ou en situation de stress, le cerveau des personnes présentant par exemple un trouble obsessif-compulsif réagit différemment de celui de la population en général. Pour certains d’entre nous il est rassurant de constater, images à l’appui, que c’est telle partie du cerveau plutôt qu’une autre qui est surtout sollicitée dans une situation donnée. Cela « prouverait » que ce n’est pas intentionnellement que la réaction est plus émotive que rationnelle, le cas échéant. Par contre, pour d’autres, il est important d’être informés au moins autant des possibilités du rétablissement que d’identifier les dysfonctions et les causes apparemment anatomiques d’un problème de santé mentale. Dans un cas comme dans l’autre, cet accès à de l’information médicale et la possibilité pour les étudiants en rétablissement de dialoguer avec un scientifique sont à la base de tout un programme dit d’éducation thérapeutique et cette « Université du rétablissement » est ici introduite pour la première fois.Objectives Located at the heart of a mental health university institute in Montreal, Canada, the University of Recovery (UR) is a peer-run agency of service users who came together as a private non-profit organization to promote their experiential knowledge in science and public health, and to transform the academic milieu as an inclusive work environment conducive to recovery and full citizenship. UR students can thus have access to scientific conferences and classes on various topics and invite scientists or other professionals to further discuss new discoveries and techniques, and possible ways of improving healthcare from a patients’ and service users’ perspective. Our conversation with a scientist specialized in obsessive-compulsive disorders triggered this collective reflection on neuroimaging in terms of psychiatric diagnoses, prognoses, recovery opportunities and meta-cognition.Method At the core of the UR as a therapeutic education program is the Projet Citoyen, an adaptation and a transposition in Montreal of the Yale Citizens Project, which has been developed in New Haven, USA, over the past fifteen years. The Projet Citoyen is comprised of four main components: bi-weekly group discussions, individualized peer support, involvement and practicum in the community, and participation in public events and debates. UR students therefore evolve in the academic and scientific milieu, here regarded as a translational commun...
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